
Moscou, Kiev, Berlin et Paris ont convenu de mettre en vigueur l’intégralité de l’accord de Minsk du 12 février, a indiqué l’Elysée dans un communiqué. Kiev a fait état de nouvelles violations de la trêve, notamment à Marioupol.
Vladimir Poutine, Petro Porochenko, Angela Merkel et François Hollande se sont entretenus au téléphone pour examiner les «conséquences des événements de Debaltseve sur l’application des accords de Minsk». «Les quatre dirigeants sont convenus de mettre en oeuvre avec rigueur l’intégralité du paquet de mesures agréé le 12 février à Minsk», a écrit la présidence française.
Cet accord prévoit un cessez-le-feu sur l’ensemble de la ligne de front sans exception, la poursuite du retrait des armes lourdes, le suivi par l’OSCE de ces mesures et l’accélération du processus de libération des prisonniers. Les ministres des Affaires étrangères du «format de Normandie» (Allemagne, Ukraine, Russie, France) se parleront jeudi pour définir les modalités du mécanisme de supervision de l’accord du 12 février, précise le communiqué.
OSCE sur le terrain
Les représentants de l’OSCE se rencontreront eux sur le terrain les parties pour mettre en oeuvre rapidement ces mesures. Les séparatistes pro-russes poursuivent leurs attaques contre les troupes ukrainiennes dans l’est du pays, malgré le cessez-le-feu théoriquement en vigueur et malgré le retrait de milliers de soldats de la ville de Debaltseve, a déclaré jeudi l’armée ukrainienne.
Les rebelles ont tiré des roquettes, des obus d’artillerie et de chars à 46 occasions, entre autres à Marioupol, grande ville portuaire tenue par l’armée au bord de la mer d’Azov, a indiqué l’armée. Les séparatistes ont tiré sur Marioupol à partir de Chirokine, à 25 km de là, a affirmé l’armée ukrainienne.
(ats/afp)