Libye: Attentats à la voiture piégée, au moins 40 morts

 

Les récents attentats, ayant fait 40 morts et 70 blessés à Koubbah (Libye), n’ont pas été revendiqués, mais il pourrait s’agir d’une riposte aux frappes égyptiennes contre l’Etat islamique en Libye.

DiaporamaCombats au centre de Tripoli

Les trois voitures ont explosé à une station-service, au siège des services de sécurité et au siège de la municipalité à Koubbah, la ville du président de la Chambre des représentants – le parlement libyen – Aguila Saleh.

M. Saleh a précisé que les bombes semblaient être une action en représailles aux frappes aériennes menées contre des cibles de l’Etat islamique à Derna, ville proche de Koubbah.

 Lundi, l’armée de l’air égyptienne a mené ces frappes conjointement avec les forces aériennes du gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale. Le Caire réagissait ainsi à la diffusion dimanche par le groupe fondamentaliste sunnite d’une vidéo montrant l’exécution de coptes (chrétiens) égyptiens.

Deuil de sept jours

Aguila Saleh a précisé sur la chaîne de télévision Al Arabiya qu’un deuil de sept jours avait été décidé pour les victimes de Koubbah. «Je pense que cette opération était une vengeance pour ce qui s’est passé à Derna», a-t-il déclaré.

Un responsable des services de sécurité a indiqué qu’on pouvait sans doute parler d’attentat-suicide, mais aucune précision n’était disponible dans l’immédiat. Un bilan précédent faisait état de 25 morts.

Deux gouvernements

Quatre ans après le renversement de Mouammar Kadhafi, la Libye est en proie au chaos, avec deux gouvernements et deux parlements qui se disputent la légitimité du pouvoir.

Le Premier ministre reconnu par la communauté internationale, Abdallah al Thinni, est basé à Bayda, située à une quarantaine de kilomètres de Koubbah. Aguila Saleh travaille lui de Tobrouk où siège la Chambre des représentants.

Tripoli est contrôlée par un gouvernement et un parlement rivaux, mis en place après la prise de la capitale cet été par le groupe Aube de la Libye, forçant le Premier ministre Thinni à s’enfuir vers l’est.

(ats)