
«M. Gulliver détient un compte en Suisse», a confirmé HSBC dans un communiqué à l’AFP. «Il l’a ouvert en 1998 lorsqu’il vivait et travaillait à Hong Kong», pour recevoir ses primes, et celles-ci étaient dûment taxées à Hong Kong, a-t-elle précisé. Ce compte a été ouvert «au nom d’une société panaméenne pour des raisons de confidentialité et cela n’avait aucun autre but et n’a permis aucun avantage fiscal ou de toute autre nature», a assuré la banque.
le bénéfice net a diminué de 15% en 2014 à cause d’amendes
HSBC a fait état lundi d’une baisse de 15% de son bénéfice net en 2014, à cause d’une série d’amendes versées aux autorités de régulation, au moment où le géant bancaire britannique affronte la tempête du SwissLeaks.
Le bénéfice net du groupe s’est élevé à 13,7 milliards de dollars (12 milliards d’euros). HSBC a renouvelé par ailleurs ses excuses «sincères» pour l’affaire du SwissLeaks, un vaste scandale d’évasion fiscale via la Suisse, et a prévenu que le climat des affaires dans le monde pâtirait en 2015 d’«un large éventail d’incertitudes».
Lors d’une conférence téléphonique consacrée aux résultats financiers du groupe, M. Gulliver a expliqué que cette structure avait été mise en place pour garantir la confidentialité de sa rémunération vis-à-vis de ses collègues hong-kongais et suisses. En outre, M. Gulliver a ajouté que depuis qu’il était retourné travailler au Royaume-Uni en 2003, il était imposé par le fisc britannique sur l’ensemble de ses revenus mondiaux, y compris ce compte. «Je paye des impôts britanniques sur l’ensemble de mes revenus mondiaux (…). Et je ne pense pas avoir affecté en aucune manière ma capacité» à diriger le groupe, a-t-il assuré.
Une information révélée par «The Guardian»
Il a souligné aussi que, contrairement à son prédécesseur Stephen Green qui avait installé son quartier général à Hong Kong, il avait choisi de le réinstaller à Londres lors de son accession à la direction générale du groupe. Il a mis en exergue le fait que s’il était retourné travailler dans le territoire chinois, il payerait des impôts nettement moins élevés qu’au Royaume-Uni. M. Gulliver a reçu au passage le ferme soutien du président du groupe, Douglas Flint. «Stuart n’a rien fait qui ne soit pas transparent, légal et approprié», a assuré ce dernier.
Le quotidien «The Guardian» avait révélé dimanche soir que Stuart Gulliver détenait un compte en Suisse via une société enregistrée au Panama. Ce compte contenait 7,6 millions de dollars (6,7 millions d’euros) en 2007.
(ats)