
Le document appelle les autorités à lutter davantage contre ce phénomène et la discrimination homophobe et anti-Roms. Avec la montée du parti néonazi, Aube dorée, la Grèce «a connu une flambée de violence raciste ces dernières années», ce qui a créé un «climat de haine raciale et de peur contre lequel rien n’a été fait pendant trop longtemps», s’alarment les experts de l’ECRI, l’organe antiracisme de l’organisation paneuropéenne.
DiaporamaYanis Varoufakis, un ministre très Bruce Willis
«Les propos haineux restent souvent impunis et leur condamnation officielle n’est pas suffisante», estiment les auteurs du rapport, qui appellent Athènes à élaborer «une stratégie nationale complète de lutte contre le racisme et l’intolérance».
«Les stéréotypes antisémites ne sont pas l’apanage des seuls partis politiques d’extrême droite. Ils se sont aussi insinués dans des pans entiers de la société et certaines franges de l’Eglise orthodoxe grecque», déplore encore le rapport.
Parquet spécialisé
Les autorités ont, certes, créé ces dernières années des unités de police et un parquet spécialisés dans la lutte contre la violence raciste, et ont adopté une nouvelle loi antiraciste en septembre dernier, reconnaissent les auteurs de ce document, rédigé à l’issue d’une visite en Grèce en mars 2014.
Cependant, malgré ces «avancées», «des problèmes demeurent préoccupants, comme les niveaux inquiétants de xénophobie et de violence à l’égard des réfugiés, des demandeurs d’asile et des immigrés, ou la ségrégation constante des enfants roms dans certains établissements scolaires», déplorent-ils.
Les immigrés, victimes de violences racistes, renoncent à porter plainte, par peur d’être expulsés, ce qui crée un «climat général d’impunité», ajoutent les experts européens. Ils demandent aux autorités grecques de changer la loi afin que les associations caritatives ne puissent plus être poursuivies lorsqu’elles aident les étrangers en situation irrégulière à se loger.
(ats)