
Le président zimbabwéen Robert Mugabe, qui vient d’avoir 91 ans, a assuré que c’était bien lui qui était bien aux affaires, démentant que son épouse Grace, récemment promue à la direction du parti au pouvoir, puisse tirer les ficelles. «Elle n’a pas le pouvoir derrière mon trône», a déclaré Robert Mugabe jeudi soir dans une interview à la radio-télévision publique ZBC. «Elle est entrée en politique de son propre droit.» Grace Mugabe, 49 ans, a pris la tête l’an dernier de la très influente Ligue des femmes de la Zanu-PF, le parti de son mari, et s’est invitée au bureau politique de la puissante formation.
DiaporamaLa chute de Robert Mugabe
Elle s’est aussi impliquée dans une virulente campagne contre la vice-présidente Joice Mujuru, finalement limogée par Robert Mugabe qui l’a remplacée par Emmerson Mnangagwa, un dur du régime. De nombreux observateurs ont vu dans cette ascension de la première dame la volonté d’en faire une dauphine. Elle a d’ailleurs déclaré elle-même lors d’un meeting l’an dernier qu’elle pouvait très bien prétendre à la présidence.
«Nous partageons des idées»
Au pouvoir depuis l’indépendance du Zimbabwe en 1980, Robert Mugabe a eu 91 ans le 21 février. Il doit célébrer son anniversaire en grande pompe samedi à Victoria Falls (nord-ouest). Alors que le monde entier s’est moqué de sa chute, lorsqu’il rentrait du sommet de l’union africaine au début du mois –certains s’inquiétant pour sa santé–, il a mis en cause le tapis rouge, mal posé selon lui, dans lequel il s’est pris les pieds. «Je voudrais voir une personne qui ne serait pas tombée. Je ne vois pourquoi on devrait être surpris de la chute du président», a relevé l’intéressé, parlant de lui à la troisième personne.
(ats)