Les détenus de la maison d’arrêt et de correction de Tambacounda ont eu droit, comme tous les sénégalais à célébrer l’accession de notre pays à la souveraineté internationale. A travers une soirée culturelle, animée par le groupe « Bourré sans loi » et en présence du représentant du député Yaya Awa Diagne, de Mme Gueguen, Alice Dakouo, des agents de l’administration pénitentiaire et des invités de marque, les détenus ont gratifié le public de pas de danse, endiablés.
« Réduire la différence qui existe entre la vie en prison et la vie libre. Et surtout quand cette différence tend à réduire le sens de la responsabilité et le respect de la dignité humaine ». C’est l’un des objectifs but du Régisseur de la maison d’arrêt et de correction de Tambacounda, Saliou Thioune. Après une première réussie lors de la journée internationale de la femme, célébrée le 8 mars dernier, le Directeur de l’Administration pénitentiaire régionale est revenu, vendredi dernier, pour associer les détenus à cette fête de l’indépendance nationale, la célébration du 53e anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale. « Nous avons voulu le faire le jour meme du 4 avril mais l’équipe de football de l’administration pénitentiaire jouait sa finale qu’elle a gagnée devant les sapeurs pompiers aux tirs au but, c’est pourquoi, la fête a été reportée au vendredi 5 mars dans la soirée », a déclaré, Saliou Thioune qui ajoute : « les détenus sont privés de liberté mais ils ne doivent etre dépossédés de leur liberté d’aller et venir. Ils doivent conserver leur dignité humaine et participer aux festivités marquant l’accession de notre pays à la souveraineté internationale ». Le régisseur de poursuivre : « on doit les intégrer également à toutes les activités nationales. C’est pourquoi nous avons pensé vraiment organiser cette fête à leur honneur pour les faire comprendre qu’ils sont des membres à part entière de la société et que demain, ils doivent reprendre leur place dans la société ». Pour cela, dira M Saliou Thioune, « il faudrait les intégrer, les considérer et les amener à se prendre en charge et à bien accepter parce que ce que nous voulons faire comprendre aux détenus, qu’ils doivent prendre leurs responsabilités et qu’ils doivent également s’amender pour reprendre leur place dans la société ». La soirée culturelle animée par le groupe folklorique traditionnel, « Bourré Sans loi » dans la cour de la prison, se veut très positive, en atteste le maitre de cérémonie, Seydou Nourou Cissokho. A l’annonce des couleurs, les détenus s’excitent déjà à l’apparition du leader du groupe tout en lui accordant un standing ovation. Ce qui a poussé au groupe de musique traditionnelle de s’illustrer de fort belle manière avec ses « pratiques mystiques » autour de la flute. Elle a été une découverte avec son style acoustique en pulaar et de ce fait, a ravi les pensionnaires de la citadelle du silence de Tambacounda dont certains n’ont pas pu se retenir exhibant des pas de danse endiablés, accompagnés dans la danse par des agents de l’administration pénitentiaire. La fête, malgré le temps réduit fut très belle. Il faut aussi noter que la responsable des femmes de l’Apr, le député Yaye Awa Diagne, qui était l’invité d’honneur a été représentée événement par une forte délégation. Elle a noté aussi la présence de Mme Gueguen, Alice Dakouo et d’autres invités de marque.
Assane Diallo / Tambacounda.info /
