
Quand il s’agit des Wade, les ambassadeurs français à Dakar ont du mal à observer leur droit de réserve.
« C’est un non-lieu qui m’étonnerait vu le déroulement des faits ». En s’exprimant ainsi, Paganon marche sur les pas de Jean Christophe Rufin qui a eu d’intenses prises de bec avec le clan Wade du temps de son séjour à Dakar.
Dans un entretien à RFI en 2010, le diplomate expliquait ses rapports tendus avec les Wade.
« Nous avons eu des périodes de tension extrême au moment des assises nationales. Je sais qu’à plusieurs reprises, en effet, des démarches ont été faites pour « demander ma tête », comme on dit, mais j’ai toujours eu le soutien du président Nicolas Sarkozy et finalement, le fait même que je sois resté la durée intégrale de mon mandat montre que ces démarches n’ont pas abouti. Les relations avec le président ont toujours été très fortes…