
Un caporal de la police kényane a été arrêté lundi soir à Nairobi, en compagnie de deux autres suspects, «avec un morceau de corne de rhinocéros pesant 600 g», a annoncé à l’AFP un porte-parole du Service de protection de la faune sauvage (KWS), Paul Muya. La corne de rhinocéros s’échange autour de 65’000 dollars le kg – soit près de deux fois le prix de l’or – au marché noir en Asie, où elle est recherchée pour d’imaginaires vertus médicinales.
Selon les défenseurs de la nature, un braconnier reçoit de 10 à 15’000 dollars le kg, plusieurs années de salaire pour la plupart des Kényans, louent parfois des armes automatiques à des policiers ou militaires pour 200 à 300 dollars. Au moins 59 rhinocéros et 300 éléphants – braconnés pour leur ivoire – ont été tués en 2013 au Kenya, selon le KWS qui estime qu’il reste environ un millier de rhinocéros et quelque 38’000 éléphants dans le pays.
Des chiffres très optimistes selon les associations de défense de la nature, qui dénoncent la corruption et l’impunité jusqu’au plus haut niveau qui facilitent le trafic et le braconnage. En plus d’être le théâtre d’un important braconnage, le Kenya est aussi une des principales plates-formes d’exportation d’ivoire et de corne, braconnées sur place ou dans les pays alentour à destination des pays du Golfe ou de l’Asie.
(afp)