Israël: Netanyahu abat ses dernières cartes

 

Au cours des derniers jours de la campagne, le premier ministre conservateur, sous la pression de sondages défavorables, s’est démultiplié dans les médias. Il a accusé de manière répétée son concurrent travailliste d’être prêt à diviser Jérusalem en deux parties, israélienne et palestinienne. M. Netanyahu devait se rendre lundi midi dans la colonie de Har Homa, à Jérusalem-Est, quelques heures avant la fin officielle de la campagne à 18h00.

Dans un entretien publié lundi par le site d’information «Walla», M. Netanyahu accuse M. Herzog et l’alliée centriste de celui-ci, Tzipi Livni, de «promettre de diviser Jérusalem, de condamner les constructions que j’ai faites dans les quartiers juifs de Jérusalem». «Ils sont prêts à tout lâcher, à courber l’échine sous n’importe quel diktat, y compris un accord nucléaire avec l’Iran», a-t-il déclaré.

«L’important, c’est que Jérusalem reste unifiée», a-t-il dit dans un autre entretien à la chaîne de télévision Channel 2 lundi, au lendemain d’un vaste rassemblement de mobilisation de la droite à Tel-Aviv.

Scrutin très indécis

Isaac Herzog a réfuté les imputations de M. Netanyahu dimanche à l’occasion d’une visite au mur des Lamentations. «Je saurai sauvegarder Jérusalem et ses habitants mieux que tout autre dirigeant, par mes actes, pas seulement par mes mots», a-t-il dit.

Israël élit mardi son nouveau parlement, lors d’élections très indécises qui diront si M. Netanyahu, depuis six ans au pouvoir, est appelé à former le prochain gouvernement.

Les derniers sondages publiés vendredi donnaient l’avantage à la liste conduite par M. Herzog. Dans le système israélien, ce n’est pas forcément le chef de la liste arrivée en tête qui est appelé à former le gouvernement, mais celui, parmi les 120 députés élus, qui sera le plus à même de constituer une coalition avec les autres groupes au parlement.

(ats)