Australie: Réouverture du café Lindt, trois mois après l’attaque

 

Les habitants de Sydney devaient patienter vendredi pour rentrer dans le café Lindt où un islamiste déséquilibré, se déclarant de l’Etat islamique, avait pris 17 personnes en otages le 15 décembre dernier. Le café Lindt de Sydney a rouvert ses portes trois mois après le drame qui s’était soldé par la mort de deux clients et de l’auteur de l’attaque. Un islamiste déséquilibré, se déclarant de l’Etat islamique, avait pris 17 personnes en otages le 15 décembre dernier.

A l’intérieur du café, en plein coeur de Sydney, des plaques toutes simples rendaient hommage au gérant du café Tori Johnson, 34 ans, tué à bout portant par Man Haron Monis, et à l’avocate Katrina Dawson, une mère de trois enfants tuée par le ricochet d’une balle tirée par la police.

Le Premier ministre de l’Etat de Nouvelle-Galles du Sud, Mike Baird, a rencontré les employés du café peu avant qu’il ne rouvre, en particulier Joel Herat, qui travaillait le 15 décembre, le jour où le preneur d’otages d’origine iranienne a fait irruption dans l’établissement.

«Je lui ai dit que la ville était très fière de lui, fière qu’il soit si fort malgré tout ce qu’il a vécu», a-t-il déclaré à la presse. «C’est un jour difficile mais aussi à bien des égards un jour d’espoir. La ville a été mise à l’épreuve mais la journée d’aujourd’hui nous rappelle que nous allons de l’avant».

Union sacrée après le drame

Le jour du drame, des dizaines d’Australiens étaient venus pour acheter un café ou un chocolat chaud et une file d’attente s’était formée devant l’établissement. «J’ai été profondément touché par la mort de deux habitants de Sydney lors de cet événement aléatoire», expliquait un habitant. Mais le drame «nous a tous réunis».

Le rez-de-chaussée du café avait été endommagé lors de l’assaut donné par la police le 16 décembre contre le preneur d’otages qui se disait inspiré par le groupe Etat islamique en Irak et en Syrie.

Man Haron Monis, qui ne faisait pas mystère de ses opinions extrémistes et qui avait un passé violent, avait été abattu par les forces de l’ordre. Au moment de la prise d’otages, il était en liberté sous contrôle judiciaire alors qu’il était inculpé de complicité de meurtre ainsi que de multiples délits sexuels.

Le directeur général de Lindt pour l’Australie s’est félicité de ce «nouveau départ». «Les trois derniers mois ont été très tristes pour tout le monde, on a vécu les montagnes russes de l’émotion», a-t-il confié à la Australian Broadcasting Corporation.

(ats)