Nucléaire iranien: Merkel, Hollande, Cameron et Mogherini se concertent

 

Les dirigeants allemand Angela Merkel, français François Hollande et britannique David Cameron ont été conviés par la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini à une réunion vendredi matin sur les négociations avec l’Iran sur son programme nucléaire controversé, en marge d’un sommet à Bruxelles.

Le président Barack Obama a appelé l’Iran à saisir l’«opportunité historique» de sceller un accord sur son programme nucléaire controversé, se félicitant, malgré les divergences persistantes, des avancées des négociations qui se poursuivent à Lausanne.

En marge d’un sommet européen à Bruxelles vendredi matin, les dirigeants allemand Angela Merkel, français François Hollande et britannique David Cameron sont réunis avec la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini «pour discuter des négociations avec l’Iran».

«Les jours et les semaines à venir seront cruciaux. Les négociations ont progressé mais des différences demeurent», a souligné le président Obama dans un message vidéo, sous-titré en farsi, diffusé dans la nuit de jeudi à vendredi à l’occasion de la fête du Norouz, le Nouvel An iranien, qui commence samedi.

La haute représentante de l’UE «va rencontrer maintenant» les trois dirigeants européens «pour discuter des négociations avec l’Iran», a indiqué une porte-parole de Mme Mogherini.

Le secrétaire d’Etat américain John Kerry et son homologue iranien Mohammad Javad Zarif ont vanté jeudi les avancées de leurs tractations à Lausanne (Suisse), mais un négociateur européen s’est montré réticent, estimant qu’on est «loin» d’un accord politique historique à l’approche de la date-butoir fin mars.

Les grandes puissances du groupe 5 1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) et Téhéran mènent depuis lundi à Lausanne une course contre la montre pour sceller un accord dit «politique» avant le 31 mars, voire d’ici au Nouvel an iranien du 21 mars. Un tel document, très général, garantirait que l’Iran ne fabrique jamais la bombe atomique, en échange d’une levée des sanctions internationales.

«Il s’agit d’une réunion informelle qui doit leur permettre de faire un point sur les négociations sur l’Iran et d’échanger leurs points de vue», a-t-on indiqué dans l’entourage du président français.

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius n’a pas hésité à souligner il y a deux semaines les «divergences» dans les négociations. Lundi, il a insisté sur «l’indépendance» de la France par rapport aux Etats-Unis.

«Nous souhaitons un accord, mais simplement si l’accord est vraiment solide. Il y a eu des avancées mais il reste des points importants qui ne sont pas réglés et on va voir si on peut avancer», avait-il commenté lundi juste avant une réunion au niveau des ministres des Affaires étrangères conviée par Mme Mogherini à Bruxelles.

A Washington, le président Barack Obama a appelé jeudi Téhéran à saisir l’«opportunité historique» de sceller un accord sur son programme nucléaire controversé qui bénéficierait à l’ensemble de la communauté internationale pendant «de nombreuses années».

«Les jours et les semaines à venir seront cruciaux. Les négociations ont progressé mais des différences demeurent», a souligné M. Obama dans un message vidéo, sous-titré en farsi, diffusé à l’occasion de la fête du Norouz, le nouvel iranien.

(afp)