Pour MSF, impossible de savoir quand finira l’épidémie

 

Un an après l’apparition officielle d’Ebola en Afrique de l’Ouest, Médecins sans frontières (MSF) ne s’engage pas à prédire une date pour la fin de l’épidémie. L’ONG médicale reste très prudente et affirme que ce n’est pas le moment de relâcher les efforts.

«Ce n’est pas possible de prédire une date» pour la fin de l’épidémie, a affirmé le lundi 23 mars à Genève Anja Wolz, conseillère de l’ONG pour l’Ebola. «Il y a encore beaucoup de travail et nous n’avons pas identifié tous les contacts des malades», a-t-elle dit.

«C’est contreproductif de donner une date. L’épidémie n’est pas terminée et elle nous a continuellement surpris», a déclaré de son côté la directrice médicale de MSF Micaela Serafini.

Des moyens considérables mis en place par MSF

MSF a publié lundi un rapport «Poussés au-delà de nos limites» critiquant la gestion de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, un an après que les premiers cas aient été confirmés en laboratoire. En première ligne, MSF a dépensé l’an dernier 60 millions d’euros (63 millions de francs) pour lutter contre la maladie.

L’ONG a mis en œuvre des moyens colossaux avec plus de 1300 expatriés, 4000 employés locaux, et la création de 15 centres dans les trois pays. Ses équipes ont soigné 8351 malades, dont 2329 ont échappé à la mort.

La fièvre hémorragique a infecté en un an 24’842 personnes, dont 10’299 sont décédées en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, selon le dernier bilan de l’OMS publié lundi.

(ats/Newsnet)