
L’annonce faite hier par le Garde des Sceaux, ministre de la Justice après la peine de 6 ans prononcée contre Karim Wade, fait sortir de ses gonds Mame Adama Guèye, qui estime que même si le droit a été dit, l’idée selon laquelle Karim Wade puisse jouir encore de ses droits civiques, en dépit de la condamnation, s’avère être une aberration. Face à la presse, le membre fondateur de la plateforme Avenir «Sénégaal bi nu bëgg» plaide pour une réforme du texte.
«Il est inconcevable, dit-il, qu’une personne reconnue coupable d’enrichissement illicite, condamnée, ne puisse pas être privée automatiquement de ses droits civiques, c’est une aberration, il faut qu’il faut qu’on corrige, si nécessaire le texte, pour qu’une personne condamnée devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite soit privée automatique de ses droits civiques et politiques, pour ne pas avoir la prétention d’aspirer à une responsabilité publique, d’aspirer à nous diriger, peut-être en utilisant une partie de l’argent qu’il avait détourné».
Hier, face à la presse, le ministre de la Justice Sidiki Kaba a botté en touche l’idée que Karim Wade puisse perdre ses droits civiques, après sa condamnation: «Il n’y avait pas de question politique (dans ce procès). C’est une affaire judiciaire. Si le projet politique existait pour couler un adversaire politique, il va de soi que l’objectif n’est pas atteint, puisque l’exercice de ses (de Karim) droits civiques, civils et familiaux, prévu par l’article 34 du Code de procédure pénale, ne fait pas partie des sanctions rendues», a-t-il précisé.
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