«Les rebelles ont tiré une quarantaine de roquettes contre un poste de contrôle ukrainien et une vingtaine sur la zone habitée dans le village de Novotochkivské», a annoncé le porte-parole militaire ukrainien, Andriï Lyssenko, lors d’un point de presse. Les faits sont survenus à 45 kilomètres à l’ouest de Lougansk, une des capitales rebelles.
Le porte-parole a souligné que la situation reste «tendue» sur toute la ligne du front plus d’un mois après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu dans le cadre des accords de paix de Minsk. Ceux-ci sont été signés avec la médiation du président français François Hollande et de la chancelière allemande Angela Merkel en présence du président russe Vladimir Poutine.
Les forces ukrainiennes et les rebelles ont assuré avoir retiré leurs armes lourdes de la ligne de front dans le cadre des accords de Minsk. Malgré l’entrée en vigueur d’un nouveau cessez-le-feu le 15 février, des accrochages quotidiens ont lieu dans l’est de l’Ukraine, où le conflit a fait plus de 6000 morts en onze mois.
Pour sa part, le chef de la mission d’observateurs de l’OSCE dans l’est de l’Ukraine, Ertugrul Apakan, a appelé les deux parties à arrêter les combats autour de Chirokiné où un civil a été tué la veille, dans un communiqué publié dans la nuit de vendredi à samedi.
Ce village situé à 10 kilomètres du port stratégique de Marioupol, dernière grande ville de l’Est rebelle sous contrôle de Kiev est un des principaux points chauds du conflit. M. Apakan a déploré qu’un «cessez-le-feu local» négocié par les observateurs de l’OSCE pour cette localité «n’ait duré que deux jours».
(ats)
