Tambacounda : Aminata Touré donne son nom à la classe où elle a fait ses débuts

La ministre de la Justice, Aminata Touré, a dévoilé mercredi, dans la commune de Tambacounda, l’enseigne de la salle de classe où elle a fait ses premiers pas aux Cours d’initiation (CI) et préparatoire (CP), à l’école Batou Diarra du quartier Liberté, et qui porte désormais son nom, a constaté l’APS. La ministre de la Justice, accompagnée de son collègue de l’Energie, Aly Ngouille Ndiaye, en présence de l’Inspecteur d’académie, de son maître de CI et de CP, Cheikh Fall, et du corps enseignant, entre autres, a assisté au baptême de la salle où elle a appris les premiers rudiments de la langue française.

 

 

Aminata Touré s’est rassise à la place qu’elle occupait en tant qu’élève, et qui lui a été indiquée par M. Fall. Sur le tableau était écrite une phrase qu’elle avait proposée en classe qui avait été reprise dans leurs cahiers en son temps par l’ensemble de ses camarades de classe. La cérémonie, empreinte d’émotion, a été égayée par un poème déclamé collectivement par des pensionnaires de l’école, après la levée des couleurs. ‘’L’école Batou Diarra, est un symbole, parce qu’elle est la doyenne de toutes écoles du Sénégal oriental’’, dont elle recevait les enfants, a indiqué le Directeur de l’établissement, Aliou Sy. Construite en 1918, l’établissement qui portait le nom d’Ecole régionale, a été baptisé Batou Diarra en 1983. La structure scolaire, qui compte aujourd’hui 16 classes construites, a vu passer des noms comme l’ancien ministre Mady Cissokho, l’ancien député maire de Tambacounda, Moussa Diallo, le sénateur Souty Touré, le président de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), Sidiki Kaba, etc. Se remémorant de son ancienne élève, l’ancien maître au CI et au CP de la garde des Sceaux, a relevé dans son témoignage qu’elle était ‘’prompte à répondre à toutes les questions’’ qu’il posait. Il a exprimé son ‘’émotion’’ de voir le nom de son ex-protégée ‘’gravée à jamais pour la postérité’’ dans la mémoire de l’école. Aminata Touré en a profité pour rendre hommage, à travers son ancien maître, à l’ensemble des ‘’enseignants d’antan qui continuent à faire la fierté de leurs élèves’’ et au corps enseignant qu’il a invité à ‘’prendre exemple’’ sur ces enseignants qui exerçaient leur métier ‘’par vocation’’ et qui ont ‘’façonné des esprits’’. ‘’J’aurais dû commencer par rendre grâce à Dieu d’être revenue ici 40 ans après’’, a-t-elle poursuivi, se disant ‘’émue’’ par le poème des élèves traitant du rôle de l’école, du devoir de solidarité, de l’importance du reboisement, entre autres thèmes. Il a souligné le ‘’rôle fondamental de l’école et de l’éducation’’, elle a relevé que, ‘’quelle que soit l’origine sociale, quelles que soient les difficultés qu’on a rencontrées dans la vie en venant au monde, par l’école, on peut arriver où l’on veut arriver avec la grâce de Dieu’’, a-t-elle lancé. Relevant que la génération actuelle d’élèves peut profiter de ‘’beaucoup de distractions’’, contrairement à la sienne, qui n’avait ni Internet ni télévision, mais des livres, elle a encouragé les élèves à lire, et les enseignants à leur ‘’redonner le goût de la lecture’’, le livre étant un moyen de ‘’voyager et de découvrir beaucoup de choses’’. ‘’Avec l’âge, on devient conservateur, mais les livres n’effaceront jamais la télé et l’Internet’’, a-t-elle lancé.

APS / ADI/AD/DND