
Deux personnes sont en permanence dans les cockpits des avions Air France-KLM depuis mercredi, comme l’a recommandé l’Agence européenne de sécurité aérienne depuis le crash de l’A320 de la Germanwings, a annoncé jeudi le PDG du groupe Alexandre de Juniac. Le groupe franco-néerlandais, numéro deux du transport aérien européen derrière la Lufthansa allemande, maison mère de Germanwings, applique la mesure «depuis hier matin sur l’ensemble de (sa) flotte», a déclaré M. de Juniac à la presse.
Elle est toutefois appliquée uniquement «à titre conservatoire en attendant les résultats de l’enquête en cours sur l’accident du vol 9525 de Germanwings», a précisé la direction d’Air France-KLM à l’AFP.
La compagnie a lancé depuis le 28 mars une enquête de sécurité pour s’assurer du bien fondé d’une telle disposition et «les premières conclusions de l’étude de sécurité soulignent que si cette recommandation vise à rassurer sur l’accès au poste d’un pilote qui s’absente du cockpit, elle n’augmente pas globalement le niveau de sécurité des vols», a-t-elle expliqué.
Limiter les nouveaux risques
Le groupe planche donc également sur d’éventuelles «dispositions» visant «à limiter les nouveaux risques que cette recommandation pourrait induire (comme la diminution possible du nombre de PNC -personnel navigant commercial- qualifiés en cabine)».
Les compagnies Air France et KLM avaient indiqué vendredi qu’elles mettraient en oeuvre cette mesure «dans les meilleurs délais». Cela faisait suite à une recommandation de l’Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) qui «invite les opérateurs à entreprendre une étude de sécurité visant à assurer la présence d’au moins deux personnes autorisées dans le cockpit, ou à garantir un niveau de sécurité équivalent».
(afp)