
En plus des 13’000 personnes soupçonnées de fraude fiscale, 146 personnes ont été incarcérées pour des délits fiscaux, et des biens d’une valeur totale de 1,2 milliard d’euros ont été placés sous séquestre dans ces enquêtes, selon ce rapport annuel publié mercredi.
La police financière italienne est particulièrement chargée des enquêtes fiscales et bancaires, de la lutte contre le crime organisé et des fraudes aux aides européennes.
A ce titre, son rapport offre une coupe de tous les maux dont souffre l’économie italienne, de la fraude fiscale au travail au noir. Ainsi, 32% des contrôles sur les tickets de caisse ont révélé des irrégularités.
Près de 12’000 travailleurs au noir
Les inspections ont permis de découvrir 11’936 travailleurs au noir et plus de 13’000 travailleurs en situation irrégulière. Au total, plus de 5000 employeurs ont été déférés au parquet.
Sur les aides européennes, des contrôles ont permis de repérer près de 670 millions d’euros perçus ou revendiqué de manière indue.
Corruption et pots-de-vin
La corruption et les pots-de-vin liés aux appels d’offres publiques font également l’objet de l’attention de la police financière, qui en a contrôlé pour une valeur supérieure à 4,5 milliards d’euros, renvoyant 933 personnes devant la justice, dont 44 placées en détention.
Une autre tâche de la police financière consiste à repérer pour les démanteler les biens appartenant à la mafia.
A ce titre, elle a passé au crible plus de 5500 patrimoines suspects en 2014 et obtenu que des biens d’une valeur totale de 3,3 milliards soient placés sous séquestre et d’autres de 733 millions soient définitivement saisis et devenus propriété de l’Etat.
(afp)