
Eric Holder s’est exprimé après la révélation d’orgies impliquant des employés de l’Agence de contrôle des stupéfiants (DEA).
Des policiers du DEA, qui dépend du département de la Justice, recevaient des prostituées, de l’argent, des armes et d’onéreux cadeaux des cartels de la drogue lorsqu’ils étaient en enquête à l’étranger, a révélé un rapport de l’inspection générale du ministère. Ce document a été publié en mars.
Solliciter des prostituées «menace le coeur de la mission» du département parce que cela peut conduire à de l’extorsion ou du chantage, et soutenir le trafic d’êtres humains, explique M. Holder dans son mémo.
Même si c’est légal dans certains pays, les agents ont «l’interdiction de solliciter, procurer, ou accepter des rapports sexuels rémunérés», rappelle-t-il. Les salariés du ministère qui violent cette interdiction s’exposent à une «suspension ou un renvoi», prévient le ministre.
Un précédent scandale
Selon le rapport de l’inspection générale, des agents du DEA ont participé pendant «plusieurs années» à des «orgies avec des prostituées (qui) étaient financées par les cartels de la drogue locaux».
Ce rapport avait été demandé après un autre scandale impliquant en 2012 des agents du Secret Service, chargés de la protection du président américain. Ils avaient reçu des prostituées lors d’une mission en Colombie.
(ats)