
Deux semaines après la tuerie survenue à l’Université de Garissa, la polémique ne désenfle pas au Kenya. Les proches des 148 victimes ne comprennent toujours pas pourquoi il a fallu sept heures aux forces de l’ordre pour arriver sur les lieux de l’attaque, le 2 avril. Mardi, le chef de la brigade aérienne a jeté un pavé dans la mare en reconnaissant que l’avion prévu pour le transport du commando était utilisé par ses proches, relate «The Guardian».
En effet, la belle-fille de Rogers Mbithi passait des vacances sur la côte est du pays. Le haut gradé a expliqué que l’appareil, un Cessna 208B, rentrait d’une mission d’entraînement dans la région et en avait profité pour prendre à son bord quelques-uns de ses proches. Sur Instagram, la belle-fille de Rogers Mbithi a posté une photo la montrant, tout sourire, en train de poser sur les escaliers d’accès à l’avion en compagnie d’une autre jeune femme.
L’appareil n’est rentré à Nairobi qu’à 11h30, soit quatre heures après le début de la prise d’otages. Ce n’est qu’une heure plus tard qu’il a redécollé avec, à son bord, le commando, qui est finalement arrivé à Garissa peu avant 14h. Rogers Mbithi a cependant affirmé que le retard pris par la troupe d’élite n’était pas dû au fait que l’avion était utilisé par ses proches. C’est la décision d’envoyer un commando qui a trop tardé, d’après lui.
(joc)