
La famille du jeune homme avait demandé sa libération «il y a une dizaine de jours à la justice (…) parce qu’il a purgé plus de la moitié de sa peine, n’a pas d’antécédents judiciaires et s’est bien conduit en prison», a précisé Moutiaa Ayari, le frère du blogueur.
D’abord refusée par le Parquet militaire, sa libération a eu lieu «la nuit dernière», a-t-il ajouté.
Yassine Ayari avait été condamné dans un premier procès par contumace le 18 novembre à trois ans de prison pour avoir notamment diffamé des officiers et cadres du ministère de la Défense et accusé des responsables d’infractions financières et administratives sans présenter de preuves, selon ses avocats.
Interpellé en décembre à son arrivée de Paris puis transféré vers une prison près de Tunis, il avait fait opposition au jugement et avait vu sa peine réduite à un an en janvier, avant que la cour d’appel militaire ne décide de réduire sa peine à six mois.
Règlement de comptes
Le blogueur a plusieurs fois assuré que ce procès était un «règlement de comptes» à son égard pour avoir critiqué des responsables de l’armée.
«Ce qui s’est passé lors de mon procès est une mascarade», a lancé Yassine Ayari à des journalistes à sa sortie de prison. «Tout ce que j’ai dit sur Facebook est vrai et je le redirai, et remettez-moi en prison si vous le voulez».
M. Ayari était un activiste sous le régime déchu du dictateur Zine El Abidine Ben Ali et a continué à être actif après la révolution. Il est le fils d’un colonel de l’armée tué en mai 2011 dans des affrontements avec un groupe de jihadistes.
(afp)