Argentine: La plainte de Nisman contre Kirchner rejetée

 

La plainte avait déjà été repoussée par diverses instances judiciaires, jusqu’à ce dernier rejet pour «absence de délit» par le procureur Javier de Luca, sur demande de la Cour de cassation, qui va désormais la classer.

Désormais «il est prouvé qu’il y eu une volonté retorse de salir la figure de la présidente, sans aucune sorte de fondement juridique», s’est réjoui le chef du gouvernement Anibal Fernandez.

«Plus rien ne peut être fait»

«On savait que le procureur De Luca allait être celui qui enterrerait la plainte de Nisman», a réagi pour sa part, sur la radio Mitre, le procureur German Moldes, opposant au gouvernement qui a repris le dossier d’accusation de Nisman. «Plus rien ne peut être fait», a déploré une source proche du procureur Moldes.

Le procureur Alberto Nisman, en charge de l’enquête sur cet attentat contre la mutuelle juive de l’Amia à Buenos Aires, le plus meurtrier de l’histoire argentine, avait été retrouvé mort le 18 janvier, soit quatre jours après avoir remis à la justice le dossier d’accusation contre Cristina Kirchner.

Son décès avait choqué l’Argentine et semé le doute dans la population car l’information est tombée quelques heures avant une intervention très attendue du procureur devant le Congrès.

Le procureur Nisman estimait que la présidente argentine avait entravé l’action de la justice en concluant avec l’Iran un mémorandum prévoyant l’audition à Téhéran de dirigeants iraniens suspects, alors qu’il en demandait l’extradition depuis des années. Il souhaitait des poursuites contre Cristina Kirchner.

Le gouvernement argentin se défend en assurant que l’initiative du mémorandum, très critiqué aussi par la communauté juive, a vu le jour faute de pouvoir obtenir l’extradition vers l’Argentine des commanditaires présumés de l’attentat, qui a fait 85 morts et 300 blessés. L’enquête se poursuit pour établir si le procureur Nisman s’est suicidé ou a été victime d’un meurtre.

(afp)