Tambacounda :[Photos] gestion durable du PNNK, les maires des communes riveraines s’engagent.

 

Pour asseoir les conditions d’une gestion durable des ressources de la réserve de biosphère du Parc National de Niokolo Koba(PNNK), surtout dans différentes composantes du zonage MAB, un atelier de validation  et de mise en place d’un organe consultatif des élus locaux de cette réserve s’est tenu samedi 9 mai à Tambacounda.

Ce Programme sur l’Homme et la biosphère (MAB) est  à l’origine un programme scientifique intergouvernemental visant à établir une base scientifique pour améliorer les relations homme-nature au niveau mondial. Le MAB propose un agenda de recherche interdisciplinaire, encourage le renforcement des capacités et a pour principaux objectifs de réduire la perte de biodiversité et d’en traiter les aspects écologiques, sociaux et économiques. Malgré la volonté politique de l’Etat du Sénégal de sauvegarder cette réserve des différentes pressions, le PNNK souffre de certaines situations conflictuelles  surtout avec des populations riveraines. Une des conséquences de cet état de fait est la réduction de sa biosphère. De là, l’UNESCO l’a inscrit sur la liste des sites du patrimoine mondial en péril depuis juillet 2007. Il urge alors de développer des synergies d’intervention, d’élaboration d’un zonage participatif et de mettre en place un organe consultatif composé des élus locaux de la population périphérique de la réserve de biosphère du Niokolo Koba en vue de créer les conditions pour une gestion durable des ressources, surtout dans les zones de connectivité et de coopération. Un organe qui, à coup sûr, contribuera significativement à la mission de suivi réactif et à l’élaboration du rapport d’examen périodique de la réserve de biosphère du PNNK pour 2015. A en croire le Colonel Ousmane  Kane, le conservateur du PNNK,  il s’agit « de clarifier ce concept de réserve de biosphère au réseau des maires de la zone périphérique car les populations sont considérées comme parties prenantes ».  Le colonel d’ajouter que « le parc est un instrument qui entoure l’ensemble de ces communes ». Pour cela il faut « renouveler l’engagement du  réseau des maires de la zone périphérique, valider le zonage MAB, redynamiser le réseau, participer à la gestion de la biosphère  et concocter un plan d’action de gestion car l’homme est au centre du processus de conservation ». Cette gestion  doit se faire avec l’homme au profit de l’homme lui même. Le colonel  Kane a aussi souligné que « le PNNK fait face à plusieurs difficultés dont le braconnage, la question de l’eau, l’orpaillage, et qui sont de véritables  menaces ».  Et pour que ce sanctuaire puisse retrouver son lustre d’antan, « il est devenu impératif pour l’Etat, les acteurs du développement, les bailleurs de fonds, de chercher et de trouver les voies et moyens pour inverser la tendance et redonner au parc son statut d’autrefois ».  C’est ainsi qu’un bureau a été mis en place pour l’opérationnalisation des activités dudit réseau des maires des commune riveraines du Niokolo Koba.  Et à l’issue de cette rencontre, il est réalisé la cartographie du zonage MAB consensuel, la mise en place d’un bureau du réseau des maires riverains. C’est ainsi que Nfally Camara, le premier magistrat de la  commune  de Tomboronkoto, dans la région de Kédougou, est devenu le président de ce réseau. Il  s’est satisfait  de cette rencontre et engage cette entité, avec son adjoint Seyni Sylla, maire de Missirah ainsi que l’ensemble des maires et conseillers municipaux, de se battre afin que cette réserve puisse quitter la liste  des patrimoines en péril.

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Ansoumana SADIO/www.Tambacounda.Info/