
Le gouverneur de la région de Tambacounda, Cheikh Kane Niane, a procédé jeudi à l’ouverture officielle d’une foire agricole régionale de quatre jours organisée par l’ONG Caritas, a constaté l’APS.
La foire a pour thème : “Sécurité alimentaire : quelle approche locale pour une solution durable ?”. Elle se tient près de la mairie de Tambacounda.
Participent aussi à l’organisation de cette rencontre d’autres structures, dont l’initiative USAID/Yaajende de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international, qui soutient la commercialisation des produits agricoles au Sénégal.
Des prestataires de services dans le domaine agricole venus de Bakel, Kédougou et Kolda prennent part à cette foire où ils exposent une variété de produits allant des intrants – dont les engrais organiques – aux céréales transformées, en passant par le matériel agricole et de transformation céréalière, les produits horticoles et les produits d’élevage.
Parmi les espèces animales exposées dans le stand dédié à l’élevage, on peut citer les boucs de race “gouéra” et des animaux nés du croisement des races locales avec les races étrangères. En ce qui concerne le matériel de fabrication artisanale, la machine à déplumer le poulet est la plus grande attraction.
Le gouverneur de la région a fait part, à la suite d’un tour des stands, de sa “satisfaction totale” pour la qualité des produits exposés. Il estime que les organisateurs de la foire ont démontré “toute une chaîne de valeur pour accéder à la sécurité alimentaire (…) de la production jusqu’à la consommation”.
“Nous avons pensé qu’il était temps de mettre en place des programmes de renforcement de la sécurité alimentaire”, a expliqué l’abbé Bertin Sagna, directeur de Caritas à Tambacounda.
La foire a l’avantage de permettre aux éleveurs et agriculteurs de “partager ce qu’ils font de beau et de rencontrer des investisseurs”, a-t-il ajouté.
Un “forum scientifique” est prévu vendredi, pour discuter des “problèmes” liés à la sécurité alimentaire et leur trouver des “solutions”, a annoncé Bertin Sagna.
Interrogé sur le coût de la location des stands – de 80 mille francs CFA l’unité -, il a dit que ce montant a été fixé pour “équilibrer les dépenses” faites par les organisateurs de la foire, qui “dépassent deux millions de francs CFA”.
Ce montant n’est pas fixe, a-t-il précisé, ajoutant que les exposants ont la possibilité de marchander pour payer moins. “La possibilité de partager un stand est aussi offerte aux exposants”, a ajouté M. Sagna.
Une évaluation de la foire sera faite pour savoir s’il sera opportun de la pérenniser ou pas, a-t-il indiqué, en espérant que les résultats obtenus permettront de perpétuer cette initiative.
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ADI/ESF
APS/