Kédougou: Alimentation à l’école; 21,3 milliards Cfa pour l’extension

 

Déroulé sur trois ans, le Programme d’achat d’aliments locaux à Kédougou a produit des résultats satisfaisants. Un forum a eu lieu hier à l’hôtel Novotel de Dakar en présence du ministre de l’Éducation nationale pour étudier les voies et moyens de l’étendre à l’échelle nationale.

Après une expérience concluante à Kédougou, le Sénégal veut étendre le Programme d’achat d’aliments lo­caux (Paa) sur toute l’étendue du territoire. Mis en œuvre depuis 2012 au Sénégal,  ce projet consiste à approvisionner les cantines scolaires en riz produit par les exploitations agricoles familiales appuyées par le projet. Il a permis de renforcer la lutte contre la malnutrition chez les élèves et l’insécurité alimentaire dans cette partie du pays. Un forum sur le partage et le document de mise à l’échelle de la composante Sénégal du Paa Afrique s’est tenu hier à l’hôtel Novotel. Il s’agissait, d’après le ministre de l’E­ducation nationale, M. Serigne Mba­ye Thiam, de sensibiliser «les partenaires susceptibles d’être intéressés». D’après le représentant du coordonnateur résident du système des Nations-Unies, Vincent Martin, cette nouvelle phase a besoin de 42 millions de dollars, environ 21 milliards 300 millions de francs Cfa, pour assurer son extension dans la vallée du Fleuve et dans la région naturelle de la Casamance sur quatre ans.
Faisant le bilan de la première étape, Serigne Mbaye Thiam a avancé que «là où le rendement était de 800 kg  à l’hectare, on a actuellement 2,5 tonnes à l’hectare, avec des piques allant de 3,5 à 4,5 tonnes à Bandafassy dans la région de Kédougou». Cela a aussi permis d’acheter le surplus de production de 53 tonnes de riz blanc, 250 tonnes de riz paddy et 50 tonnes de riz blanc en 2013, 2014 et 2015, a ajouté M. Martin. Ce qui fait dire au coordonnateur national du Paa, Séga Ca­mara, qu’en ce qui concerne les petits exploitants, l’accès au marché est une réalité. Le fonctionnaire international a expliqué que le Brésil et le Ro­yaume-Uni ont injecté 1 million 766 mille 562 dollars américains dans ce projet, entre 2012 et 2015. «Pour la phase- pilote (2012-2015), les bénéficiaires ont été au nombre de 1000 ménages vulnérables (petites exploitations familiales productrices de riz) répartis dans cinq unions de groupe d’intérêt économique et 181 cantines scolaires au bénéfice de 23 mille enfants scolarisés», a partagé Vincent Martin. La phase de consolidation déroulée entre 2013 et 2015 a connu le même nombre de bénéficiaires.

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