
La tenue à Dakar les 20 et 21 juillet 2015 de la commémoration de la journée de la justice pénale internationale sur le thème : «Souveraineté des Etats et justice pénale internationale», a été l’occasion pour le Garde des Sceaux, Sidiki Kaba de s’exprimer sur l’ouverture, lundi, du procès de l’ancien président tchadien, Hissène Habré. «C’est un nouvel espoir pour toutes les victimes du monde, mais aussi pour la justice (…). Le procès Habré montre que l’Afrique est décidée à juger d’anciens chefs d’Etat, c’est un signal qui doit rassurer, cela rappelle aussi que nous devons tous ensemble travailler, pour la prévention, de manière à éviter ces crimes internationaux qui nous conduisent à organiser ces procès», déclare le ministre de la Justice en marge de cette rencontre à laquelle ont pris part la présidente de la Cpi, Sylvia Fernandez de Gurmendi, et le procureur de la Cpi, Fatou Bensouda. A ses interlocuteurs, Sidiki Kaba de rappeler les crimes commis par Hissène Habré au Tchad où une décision de justice l’a déjà condamné à mort. «L’idéal eût été qu’on jugeât Habré devant les populations tchadiennes, mais cela n’est pas possible dans le cas d’espèce, parce que le 8 août 2008, la Cour d’assises de N’Diamena avait a jugé Habré dans une affaire et l’a condamné à mort. Si le Sénégal l’extrade, il sera exécuté. Alors qu’au Sénégal, la peine de mort a été abolie depuis le 10 décembre 2004».
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