Tambacounda : la chambre des métiers partage son plan stratégique de développement avec ses partenaires.

Pour donner une réponse positive à sa mission première de promouvoir le développement du secteur de l’artisanat, la chambre des métiers de Tambacounda veut se lancer dans la conquête de l’émergence de la région. Et pour se faire, elle a engagé une série de rencontres de partage après l’élaboration d’un plan stratégique de développement.

Fort de cela, Abdoulaye Sarr, le président de cette chambre consulaire entend faire de Tambacounda un pôle de développement de l’artisanat. Raison pour laquelle, avec l’équipe qui l’accompagne pour améliorer le système de management et mieux valoriser le potentiel du secteur dans la perspective de l’émergence de la région et de la contribution au Plan Sénégal Emergent (PSE), le président Sarr a sollicité un accompagnement de l’ONG GADEC, avec qui un protocole cadre de partenariat est signé, pour l’élaboration de ce plan stratégique. Pour le consultant Alassane Guissé,  «  il s’agit aussi de faciliter le diagnostic institutionnel et participatif de la chambre des métiers de Tambacounda, de faciliter la redéfinition de la vision, la mission, les objectifs stratégiques et la stratégie générale d’intervention de la chambre des métiers, faciliter à définir les axes programmatiques de développement du secteur de l’artisanat de la région, rédiger le document portant le plan stratégique de la chambre consulaire et élaborer le plan de sa mise en œuvre ». Ce qui a fait dire au Président Sarr que la rencontre initiée va dans le sens de communiquer le plan aux partenaires comme le PADAER, Don Bosco, l’ARD, le CRETEF, le Lycée Technique, FORAMECA etc. « Nous nous sommes rendus compte que les gens font des actions isolées mais pas de plan de développement stratégique. Or, compte tenu de la faiblesse des moyens, nous nous sommes fixés un objectif clair pour 10 ans, histoire de régler un certain nombre de problèmes ». Et le président de la chambre de souligner aussi qu’un atelier de lancement de ce plan stratégique est prévu pour le 10 septembre prochain. Il ajoutera que c’est un choix qui a été fait par la chambre car, « si l’on s’en tient seulement au budget de cette institution, on se rend compte que tout est englouti par les salaires. C’est dire qu’il faut des initiatives pour pouvoir concrètement faire quelque chose qui peut aider à booster le secteur artisanal. C’est pour nous une manière de nous faire une feuille de route claire pour le développement de ce secteur qui , grâce à son poids économique, à la diversité et à la qualité des services offerts, à sa souplesse d’adaptation, à ses potentialités en matière de formation et d’emploi, reste un secteur clef de l’activité économique de la région. Après l’agriculture et l’élevage, l’artisanat occupe la plus grande partie de la population active ». C’est donc un diagnostic sans complaisance que l’équipe de cette chambre est entrain de partager pour un véritable développement durable. Et le consultant de préciser qu’  « il a été recensé dans la région au moins 68 corps de métiers sur les 120 répertoriés au niveau national. Les plus importants sont la menuiserie-bois, la maçonnerie, la teinture, la bijouterie et les BTP. En 2013 sur un potentiel de plus de 6614 artisans, sont inscrits à la chambre des métiers 3169 ainsi répartis : section artisanat de production 1844, section artisanat d’art 328, et section artisanat de service 997 ». Mais, malgré son dynamisme, ce secteur est confronté à certaines contraintes parmi lesquelles figurent en bonne place l’insuffisance d’équipements performants, la faiblesse de l’assiette financière des artisans, l’insuffisance de débouchés pour l’écoulement des produits, le manque d’organisation par filière (art, production et service) des artisans pour mieux capter des opportunités de financement et de formation. C’est pourtant un secteur qui dispose d’importantes potentialités favorables à son développement.

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Ansoumana SADIO/www.Tambacounda.Info/