Les inspecteurs en conclave de deux jours pour une bonne harmonisation sur l’organigramme
Les inspecteurs de l’éducation de la région orientale du pays sont en conclave depuis deux jours au conseil régional de Tambacounda. Il est question de partager le décret qui réforme le fonctionnement, les structures des inspections d’académies et celles de l’éducation et de la formation.
La salle de délibération du conseil régional a servi de cadre à l’atelier de partage sur le décret signé au mois de novembre 2012, réformant le fonctionnement et la composition des structures des IA et des IEF. A en croire l’inspecteur Idrissa Baldé, dirigeant la délégation chargée de conduire les travaux, « il s’agit à la fois de partager avec tous les membres des différents corps de contrôle du système, des formateurs, entre autres personnel des services déconcentrés à tous les niveaux d’ailleurs, la stratégie qui est adoptée à la suite d’une longue démarche d’un processus de réorganisation des IA et des IEF, mais aussi et surtout de discuter les textes qui sont pris à la suite de cette réorganisation ». Selon lui, « ces textes sont relatifs au décret réorganisant les IA et les IEF, mais aussi à l’arrêté d’application de ce même décret ». Toutefois, ajoutera, « il y a une nouveauté qui concerne le comité de sélection des autorités déconcentrées (IA et des IEF). Ce qui signifie qu’aujourd’hui, les prétendants aux postes d’IA et d’IEF ne sont plus soumis à la commission du mouvement national, même s’il faut préciser que les IA étaient toujours nommés par décret sur proposition du ministre ».
Abordant la question relative à ce qui aurait motivé la réorganisation de ces structures, l’inspecteur Baldé affirmera que « c’est suite à un diagnostic fait, qu’il s’est révélé que les services des IA et des IEF avaient besoin de s’adapter à un contexte nouveau, dont les éléments ont été tirés de démarches scientifiques. Et ensuite, un diagnostic organisationnel s’en est suivi, ce qui a permis de sortir la vision à partir de laquelle, les éléments techniques, matériels et humains sont mis en œuvre pour pouvoir conduire la réforme ». Il poursuit en mettant en relief le fait que « la grande nouveauté dans cette réforme consiste à une responsabilisation des acteurs à tous les niveaux. Et cette responsabilité, est accompagnée d’une reddition des comptes aussi à tous les niveaux. L’autre nouveauté et pas des moindres reste l’aspect partenarial ». Le chef de la mission de précise que « rien ne doit plus se faire en vase clos et tous les acteurs du système doivent être impliqués dans la gestion au quotidien des affaires de l’école ». A ces nouveautés apportées par la réforme, il en ajoute le choix des responsables, même si confie-t-il, « le pouvoir discrétionnaire du ministre n’est pas entaché, mais compte tenu de la volonté d’avoir de nouveaux types de cadres pour la bonne marche du système, il a été instauré un comité de sélection des IA et des IEF ». Toutefois, le décret lors de son partage a fait l’objet de quelques contestations ou de points de vue divergents (lire ailleurs). Et pour cela, Baldé soulignera « qu’aucune œuvre humaine n’est parfaite » et la mission qu’il dirige « n’est pas venue pour discuter les textes mais pour partager la compréhension », même s’il avoue qu’ils ne sont pas « réfractaire » aux propositions d’amélioration qu’ils mettront dans un rapport circonstancié qu’ils remettront à ceux qui leur ont mandaté.
Par Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /