Me Sidiki Kaba commandeur dans la Légion d’honneur française, le sacre d’un défenseur invétéré des droits de l’homme.

C’est le président François Hollande himself qui va poser ses doigts sur la poitrine du vieux « renard » dans la défense des droits de l’Homme, Me Sidiki Kaba. Non pour le chatouiller, mais pour épingler une distinction, une très haute distinction même. Le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice franchira le portail de la Légion d’honneur française au grade de commandeur ce vendredi 6 novembre prochain, indiquent des sources dignes de foi. Un honneur pour le pays et de quoi faire danser la bergamasque à ses amis et parents.

Plusieurs grades existent dans la Légion d’honneur française (chevalier, officier, commandeur, grand officier et grand-croix), et elle constitue la plus haute des distinctions françaises initiée en 1802 par Napoléon Bonaparte, alors premier consul. Son objectif était d’établir un nouveau système de récompenses basé sur le mérite individuel et de créer un ordre rassemblant les individus ayant œuvré pour la nation. La décoration d’un citoyen français dans la Légion d’honneur lui permet en effet de devenir membre de cet ordre national, dont le grand maître est le président de la République, et qui est présidé par un grand chancelier.

Même s’il est clairement établi que seule la nationalité française tout comme un casier judiciaire vierge permettent de devenir membre de l’ordre de La Légion d’honneur, il est tout aussi indiqué que des étrangers peuvent être décorés de la Légion d’honneur s’ils ont rendu des services (culturels, économiques) à la France ou encouragé des causes qu’elle défend comme les Droits de l’Homme, la liberté de la presse ou encore les causes humanitaires. Et Me Sidiki Kaba est de ceux là qui ont toute leur vie durant navigué de pays en pays, tambouriné sur toutes les portes, plaidé dans toute sorte de tribunal, (l’on a encore en mémoire son excellente prestation durant le procès des jeunes de Kédougou dans le cadre des évènements de 2008), pour défendre les Droits de l’Homme. Le théoricien d’une « justice de l’injustice et non de l’injustice de la justice » entre dans ce patrimoine national français, cette institution contemporaine, populaire et vivante incarnant des valeurs fortes.

Boubacar Dembo TAMBA / www.tambacounda.info /