
Les maitres artisans des départements de Tambacounda, Koumpentoum et de Goudiry au nombre de 92 ont bénéficié d’un atelier de renforcement de capacités pédagogiques de 5 jours. Une formation qui entre dans le cadre du programme de rénovation de l’apprentissage initié par le ministère en charge de la formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’artisanat.
Pour renforcer les capacités pédagogiques des maitres artisans, le Sénégal a entrepris une réforme des sous secteurs de l’enseignement et de la formation professionnelle. Cette réforme fait qu’aujourd’hui on parle du ministère de la formation professionnelle de l’apprentissage et de l’artisanat. C’est dire que dans les missions actuelles de ce ministère, l’apprentissage occupe une place pas du tout négligeable. Selon Cheikh Mohamed Khaly Ngom, inspecteur de spécialité à l’Inspection d’Académie de Thiès, « cela n’est que justice rendue car une part importante de jeunes est constituée d’apprentis ». Et pour cet atelier de capacitation, un nombre important de maitres artisans a été sélectionné pour un encadrement de leurs apprentis au bout de 3 ans. Ces derniers seront bardés de diplômes équivalents à ceux de leurs collègues issus des centres d’enseignement professionnel. A cet atelier de Tambacounda, sont présents les maitres artisans de mécanique auto mobile, de couture, de menuiserie métallique et de menuiserie bois. Mr Ngom de préciser que l’encadrement est basé sur les techniques de prise en charge des apprentissages au niveau des ateliers. Il ajoutera aussi que les maitres seront appuyés par le ministère, pour un certain nombre d’outils. A sa suite, le président de la chambre de métiers de Tambacounda, Abdoulaye Sarr de se féliciter de cet atelier car, dira-t-il, « le ministre Mamadou Talla, depuis son avènement à la tête de ce ministère, n’a cessé de faire de son mieux pour que le secteur de l’artisanat retrouve sa place. Sous ce rapport, il urge de revoir la façon de former les apprentis. Donc ce programme de rénovation de l’apprentissage est une aubaine pour nous car il va désormais donner de la valeur ajoutée à nos jeunes apprentis et à d’autres jeunes qui voudront embrasser ces métiers ». Le président Sarr dira aussi que les maitres artisans sélectionnés de Kidira et de Bakel se sont eux aussi retrouvés à Bakel pour la même formation. « Et après, ce sont les équipements qui vont suivre » a affirmé le président de la chambre des métiers. Abdoulaye Sarr a mis à profit cette occasion pour dépoussiérer son dossier relatif à l’augmentation du budget alloué aux chambres des métiers. «Nous pensons tout de même que le ministre est conscient de cela et ne ménagera aucun effort pour nous aider dans ce sens ». Les maitres bénéficiaires comme le soudeur Mamoudou Diack, de dire que c’est un besoin qui est là depuis belle lurette, « dans la mesure où les apprentis qu’on nous confie, nous leur apprenons le métier à notre guise. Et nous avons remarqué que nous leur livrons un certificat qui atteste qu’ils sont passés dans nos ateliers. Mais malheureusement, ces derniers n’ont presque pas de chance d’être recrutés parce que tout simplement le papier remis n’a aucune valeur juridique pouvant faire foi. Et pourtant ce sont, pour la plupart des apprentis très bien formés et compétents, mais la certification pose un véritable problème. Et même recrutés, ceux qui viennent des centres ont plus de considération et d’opportunité que les nôtres. Ils sont même mieux traités que nos apprentis qui font pourtant un bon travail ». Ce qui a fait dire au président Sarr que « cette nouvelle réforme prouve que les autorités étatiques sont plus que jamais engagés à valoriser ce que nous sommes entrains de faire dans nos ateliers respectifs. En vérité nous sommes des acteurs de développement incontournables. C’est une manière simple de dire qu’aucun développement n’est possible sans l’artisanat ».
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Ansoumana SADIO/www.Tambacounda.Info/