
Le projet de développement agricole, Usaid/Yaajeende, a tenu un business forum mercredi dernier à la salle polyvalente du Conseil départemental d’éducation populaire et sportive (Cdeps) de Kédougou. La rencontre a permis d’interconnecter les fournisseurs et les partenaires locaux pour une franche collaboration et faciliter l’accès aux produits ou matériels agricoles. Ce, dans le cadre de la lutte contre l’insécurité alimentaire et l’amélioration de la nutrition des populations.
Le projet de nutrition basée sur l’agriculture à travers l’introduction et la culture de nouvelles spéculations, Usaid/Yaajeende, prépare bien son legs. Sachant que le projet est dans sa phase terminale, les responsables ont jugé nécessaire de tenir un business forum pour interconnecter les fournisseurs, les producteurs locaux, les Agents prestataires de service (Aps), les banques, les assureurs, entre autres. Ce, pour mieux continuer le travail de sécurité alimentaire et de nutrition d’une part, et d’autre part, de permettre aux producteurs locaux de savoir où s’approvisionner après le départ du projet.
A en croire Mohamed Bachir Ndiaye, spécialiste business development services au sein du projet Usaid/Yaajeende à Kédougou, la tenue d’une telle activité est du fait que l’une des contraintes majeures des organisations des producteurs pour ne pas dire des populations est «l’accès à l’information utile». La meilleure façon, selon lui, de les mettre au diapason est de donner la possibilité à des opérateurs de diverses provenances de «se réunir», de faire des «échanges» et de partager des opportunités d’affaires pour booster le secteur agricole.
D’où la pertinence «d’organiser un business forum» qui a connu la participation de plus de 84 personnes. Parmi ces dernières, il y a des fournisseurs, des projets et programmes, des prestataires de service, des fédérations, des institutions financières, entre autres. Pour M. Ndiaye, l’autre objectif visé est d’arriver à «établir une franche collaboration» entre les fournisseurs et les Aps basés dans les régions de Kédougou, Matam, Bakel et Kolda ; les zones cibles du projet financé par le gouvernement américain.
Venu de Dakar pour prendre part à ce forum, Maguette Ngom, ingénieur agronome, représentant la société Sen Agri, n’a pas passé sous silence sa satisfaction. D’emblée, lance-t-il, «c’est une rencontre qu’on a longtemps souhaité avoir». Ce, dans la mesure où elle offre pas mal d’opportunités. A ce niveau, dit-il, la journée a été «harassante», mais «intéressante», car elle nous a permis de «nouer des contacts». Pour accompagner la dynamique déjà implantée par le projet et nouer un partenariat fécond avec les agents prestataires de service, la société Sen Agri, par la voie de son représentant à la rencontre, le sieur Ngom, entend les appuyer avec des prix préférentiels pour tout ce qui est des engrais ou des additifs de compostage. Il invite ainsi les nouveaux programmes et projets de s’inspirer du modèle d’Usaid/Yaajeende ou prendre le relais pour pérenniser les acquis.
En outre, l’occasion a été saisie par Mohamed Bachir Ndiaye pour faire un plaidoyer en faveur des Aps et des Volontaires nutrition communautaire (Vnc) qui sont des concepts créés par le projet. Cependant, précise notre interlocuteur, «ces agents sont soucieux du développement de leurs concitoyens». C’est pourquoi, dira-t-il, «il ne sert à rien de réinventer la roue. On demande à tous les projets et programmes de se rapprocher de ces derniers pour nouer des collaborations et gagner du temps». Même s’ils ont été formés par Usaid/Yaajeende, ils n’appartiennent pas pour autant au projet, mais à la communauté.
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