
Au terme de la tournée dans la région de Tambacounda pour voir les réalisations faites dans le cadre du Programme d’appui aux initiatives de solidarité pour le développement (Paisd), son coordonnateur, Pape Birama Thiam, est revenu sur les différents aspects de ce dispositif d’accompagnement des populations dans leur projets.
Pour célébrer ses 10 ans, le Programme d’appui aux initiatives de solidarité pour le développement (Paisd) a organisé une tournée dans la région de Tambacounda durant 3 jours. Selon le coordonnateur du Paisd, Papa Birama Thiam, le but est de revenir sur les «traces et de voir comment ces infrastructures sont tenues et quelle est leur durabilité». Outre la visite des réalisations, la délégation a aussi procédé à des cérémonies de pose de première pierre pour des infrastructures dans le domaine de l’éducation, d’adduction à l’eau potable. Revenant sur les projets réalisés dans le cadre de ce programme, M. Thiam soutient que le Paisd intervient sur toute l’étendue du territoire. D’après lui, «160 projets ont été réalisés sur l’étendue du territoire à Matam, Tambacounda, Kédougou, Diourbel». «Nous n’avons pas de zones privilégiées d’intervention, nos zones d’intervention sont commandées par le dynamisme des ressortissants sénégalais établis sur le sol français. Nous sommes à leur disposition et nous suivons juste leur niveau d’engagement», a-t-il précisé. A la question de savoir, pourquoi «les réalisations la vallée du fleuve concentre 60% des interventions », M. Thiam soutient que cela est lié «au dynamisme de la communauté des immigrés originaires du Fouta dans leurs actions au profit du développement».
Intervention dans des zones reculées et difficiles d’accès
La particularité de ce programme, c’est qu’il intervient dans des zones reculées et difficiles d’accès. Pour le coordonnateur du Paisd, la vocation de ce dispositif, c’est d’aller là où il n’y a personne pour aider les populations. «C’est pour avoir un grand boulevard et essayer de monter des projets assez cohérents et adaptés à la demande sociale, pour développer l’autonomie des territoires. Il y a beaucoup de localités qui ont été oubliées par des partenaires qui ne veulent pas s’y rendre parce que les conditions d’accès sont extrêmement difficiles», a-t-il expliqué. L’autre aspect c’est que le programme «facilite la mobilisation des ressources et donne l’argent intégralement aux populations». «Ce sont les populations qui réalisent les infrastructures avec notre encadrement, ce sont elles-mêmes qui choisissent les entreprises et qui les payent», a-t-il précisé.
Certes ces réalisations de forages, d’écoles, de postes de santé sont importantes pour les populations, mais le désenclavement aussi devra être une priorité. A ce propos, Papa Birama Thiam informe que ce n’est pas l’envie de développer des projets allant dans le sens de désenclaver ces zones difficiles d’accès qui manque. Selon M. Thiam, il se pose un problème de moyens. A l’en croire, cette visite a été un prétexte pour sensibiliser l’ambassadeur de France au Sénégal sur les «affres» que subissent ces populations. D’ailleurs, il informe qu’l’ambassadeur «a décidé d’en échanger avec l’Agence française de développement pour qu’elle puisse s’intéresser dans les financements au Sénégal des pistes rurales de désenclavement». «Pour moi rien que cette décision politique que l’ambassadeur a prise ça valait le coût de ce déplacement», s’est-il réjoui.
Ce programme, qui a démarré en 2006, va poursuivre sa route vu l’impact qu’il a eu pour l’amélioration des conditions de vie des populations. D’après son coordonnateur, «le Gouvernement français a réitéré son engagement à soutenir ce dispositif». «Il y a un autre Paisd qui pourrait se chevaucher avec celui qui est en cours, parce que nous attendons des financements d’une disposition de l’Union européenne portée par le Gouvernement français qui devait permettre d’avoir deux dispositifs combinés : celui qui est en cours et un autre qui devra venir et pour lequel nous espérons son démarrage au plus tard en septembre 2016 avec des moyens beaucoup plus conséquents», a-t-il dit.
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