
C’est un président du conseil départemental et non moins membre du bureau politique du parti socialiste visiblement courroucé qui a fait face à la presse pour jeter beaucoup de cailloux dans le jardin de celui qu’il considère comme étant son ami Barthélémy Diaz et son mentor Khalifa Sall. Plutôt que de se complaire à s’en prendre à leur camarade secrétaire général national Ousmane Tanor Dieng, Alassane Sina Cissokho les invitera à revoir leur copie et rentrer dans les rangs.
En se prononçant le week-end dernier sur l’histoire des auditions de ses camarades par les limiers, le secrétaire chargé de la vie politique de l’union régionale Ps de Tambacounda n’y est pas allé avec le dos de la cuiller pour brocarder Barthélémy Diaz et, par ricochet, celui qu’il a qualifié de son « mentor circonstanciel », Khalifa Sall. « Qui, parmi eux, pourrait se payer le luxe de donner quelque leçon de morale que ce soit ou quelque règle de démocratie interne que ce soit à Ousmane Tanor Dieng », s’est-il interrogé. L’ancien patron des jeunesses socialistes de la région de Tambacounda de déconstruire les propos de son ancien secrétaire général national et de révéler, « je suis au regret de l’affirmer ici et maintenant, ceux des vandales qui ont voulu attenter à des vies que Barthélémy Diaz a assimilés à des militants n’étaient pas tous des militants, il y avait parmi eux des nervis recrutés à cet effet. Moi-même, j’ai rencontré ce jour là, une de nos camarades député distribuer des tee-shirt estampillés « Le parti socialiste vote NON ». Deux gros bras étaient à côté d’elle, l’un ayant porté le tee-shirt et l’autre l’ayant enroulé au tour de son poignet, et quand son collègue l’a interpelé sur les raisons de son refus à porter le tee-shirt, il a sèchement répondu, en wolof, qu’il a été payé pour un travail mais pas pour porter des tee-shirts, et qu’après ça il disparait » . Sous ce rapport, le président socialiste du conseil départemental de Tambacounda invitera Barthélémy Diaz à ne guère défendre l’indéfendable et à s’attaquer à leur camarade secrétaire général national car, « c’est à Ousmane Tanor Dieng qui il doit son ascension fulgurante, depuis la convergence des jeunesses socialistes à aujourd’hui, en passant par les jeunesses socialistes, parce que, il faut le souligner avec force, il était à des années lumière d’être le plus méritant. S’il en est arrivé aujourd’hui à jouer à l’amnésique, je pourrai peut être lui rappeler qu’il y a un homme et une équipe qui ont porté le navire socialiste là où il est, et que c’est cet homme et cette équipe qui l’ont copté au bureau politique alors qu’il n’en avait pas le droit, lui qui est seulement adjoint au secrétaire général de la coordination de Mermoz, c’est cet homme et son équipe qui ont proposé sa candidature à la députation dans Benno Bok Yakar pendant qu’il était en prison, c’est cet homme et son équipe qui étaient venus lui apporter leur soutien quand il était isolé à la maison d’arrêt et de correction de Tambacounda à travers une procession que lui-même ne saurait oublier ». Mr Cissokho d’ajouter, « je le comprends bien mon ami Barthélémy Diaz. Il veut peut être réélu député et pense avoir plus de chance avec Khalifa Sall que dans le parti. Je les invite tous les deux, lui et Khalifa Sall, à rester dans les rangs, à observer la discipline de parti et nous épargner de toutes ces manœuvres et attendre aussi leur heure ».
Alassane Sina Cissokho d’inviter ses camarades à la retenue et à ne point faire dans les chantages et autres formes de pression et avertira, « celui ou celle qui n’est mêlé, ni de loin, ni de près à cette affaire d’auditions à la police, n’a qu’à se tenir tranquille et laisser dame justice faire son travail. Celui qui a des problèmes personnels à régler avec Macky Sall n’a qu’à s’organiser pour les régler en dehors des instances de notre parti, plutôt que de se permettre certaines libertés. Le parti socialiste est un parti organisé et nous ne saurons accepter certains dérapages, surtout venant de gens fabriqués de toute pièce par notre discret, dynamique et efficace camarade homme d’Etat de dimension internationale, Ousmane Tanor Dieng à qui nous renouvelons toute notre confiance et que nous encourageons à davantage tenir la barque socialiste, même si quelques gens trop prétentieux et pressés en ont le cœur serré ».
Boubacar Tamba / www.tambacounda.info /