Visite de Barthélémy Diaz à ses camarades socialistes, Sina Cissokho invite le maire de Mermoz à rester dans les rangs.

Barthélémy Diaz et certains de ses camarades ont investi la commune de Tambacounda samedi pour, affirme-t-il, échanger avec ses camarades sur le devenir du parti socialiste dans la perspective du prochain comité central durant lequel certains sujets brûlants comme le compagnonnage dans Benno Bok Yaakar et la pérsentation d’un candidat du parti à la prochaine présidentielle. Le maire de Mermoz et ses camarades de Tambacounda ne se sont pas entendus sur ce qu’il faut faire mieux, le président du conseil départemental de Tambacounda et non moins membre du bureau politique et du comité central a fait face aux gratte-papiers pour affirmer haut et fort qu’en bon légaliste, il ne saurait ramer à contre courant des décisions des instances du parti et a réaffirmé, au nom de ses camarades de Tambacounda, son soutien indéfectible au secrétaire général national Ousmane Tanor Dieng. Tambacounda.info vous livre l’intégralité de son texte liminaire.


Certains de nos camarades à nous, vous avez dû les entendre ou les suivre, ont voulu faire de notre parti la risée des Sénégalais en enfreignant les règles qui assurent son bon fonctionnement implicite. Ils ont dû embarquer des esprits malintentionnés et, quelques langues fourchues, ont vite franchi le rubicond en prédisant l’implosion du parti. Ce qui n’est d’ailleurs pas une nouveauté car le même son de cloche avait retenti au soir de notre perte du pouvoir en 2000. Eh bien, ils se sont fourvoyés et tout le Sénégal a compris que notre grand parti ne saurait mourir aussi facilement de sa belle mort comme ils le projetaient.

Par la grâce d’Allah, vous vous en souvenez aussi certainement, nous nous sommes réunis en congrès ordinaire le 6 Juin 2014. Quatorze années de travail et d’engagement militant, quatorze années d’animation et d’organisation, quatorze années de fidélité et d’abnégation, quatorze années de sacrifice et de privation. Le congrès, instance suprême de notre parti a, à l’unanimité, renouvelé sa confiance à un homme, celui là qui s’est démené comme un diable pour bien tenir la barque socialiste, ici comme sur l’internationale, surtout avec l’adhésion de nombreux jeunes cadres que notre formation a connue, je veux nommer notre vaillant et inoxydable Secrétaire Général National Ousmane Tanor Dieng et qui continue encore de défendre comme il se doit, les intérêts de notre parti, sur la base de principes très clairs faits de concertation et de dialogue au sein de nos instances.

A Tambacounda, en bons légalistes nous nous sommes toujours inspirés de cette forme de management de nos instances et de notre secrétaire général national dont la discrétion légendaire, la sérénité en toute circonstance, et qui est d’ailleurs par moments déroutant, le sens élevé des affaires, la largeur de vue, l’esprit de solidarité, la rigueur, le fermeté et la magnanimité pour tenir haut l’étendard vert drapé de l’étoile rouge, ont éclairé notre route. Nous nous posons la question de savoir comment est-ce que le Maître de l’Univers peut nous doter d’un homme de cet acabit et vouloir se frotter à lui aussi maladroitement, sans se soucier des principes et règles de notre si grand parti ? Il est bien normal qu’il y ait des ambitions mais, que les choses se fassent dans les règles de l’art, celles qui veulent que les décisions du parti soient respectées de tous. L’interlocuteur, le seul valable de notre parti est son secrétaire général national, qui pourrai déléguer ses pouvoirs à qui il veut. Pourquoi, certains de nos camarades, qui se sont égarés, voudraient-ils à tout prix être les interlocuteurs du chef de l’Etat ? Je voudrai que nous soyons plus sérieux que cela. Dans des formations comme la notre, tous les responsables de structure, de quelque niveau que ce soit, ne sauraient se payer le luxe de prétendre être l’interlocuteur du Président de la République.

Tambacounda, personne ne saurait le contester, était un bastion socialiste connu, avec des leaders de dimension internationale comme Cheikh Abdoukhadre Cissokho. Par la force des choses, nous avons perdu du terrain mais, nous nous sommes battus pour maintenir les socialistes invétérés et conserver notre mode de structuration qui fait que jusqu’au moment où je parle, nous sommes demeurés la seule formation politique aussi bien structurée, du comité de base à l’union régionale, avec nos traditionnels mouvements affiliés avec de braves et inoxydables hommes, d’intrépides et dynamiques femmes, de vaillants et fidèles jeunes qu’aucune promesse, qu’aucune pression, qu’aucune souffrance n’ont pu faire tourner casaque.

Je me suis moi-même personnellement investi, avec le soutien de tout ce beau monde jusqu’à mon avènement au Conseil Départemental de Tambacounda, avec la confiance que nous a accordée le principal responsable local de notre allié l’Apr. Jamais il ne m’a traversé l’esprit le fait de me faire parrainer par qui que ce soit, ou de faire chanter qui que ce soit. J’ai eu un projet personnel, sans moyens logistiques et financiers du parti, j’ai essayé tant bien que mal de me battre avec les militants et sympathisants qui y croyaient, comme me l’a du reste si bien appris Cheikh Abdoukhadre Cissokho, le patron de notre union régionale. Ce n’est qu’après coup que notre camarade secrétaire général national tout comme celui de l’union régionale ont étés informés de cette performance de notre parti consistant à présider aux destinées du Conseil Départemental.

Je voudrai inviter mon ami Barthélémy Diaz et ceux avec qui il veut faire chemin, à revoir sa position et à rentrer dans les rangs pendant qu’il est encore temps pour transcender, de la manière la plus démocratique, toutes ces agitations à la limite stériles et qui ne sauraient d’ailleurs ébranler personne. Je connais parfaitement bien ses ambitions, lui et ceux qu’il adoube. Il n’avait pas besoin, pour ce faire, de se permettre certaines libertés, nous ne saurons l’accepter. Qu’il se le tienne pour dit une fois pour toutes, s’il a des problèmes personnels avec d’autres individus ou personnalités, eh bien qu’il trouve des moyens autres que ceux qu’il veut utiliser présentement, cela ne saurait prospérer. C’est Ousmane Tanor Dieng qui est la seule voix autorisée du parti socialiste et que personne ne compte sur nous à Tambacounda pour le défier, surtout pour des balivernes.

Ici et maintenant, nous tenons comme à la prunelle de nos yeux à dire combien nous tenons haut et fort à renouveler notre confiance au camarade Secrétaire Général National Ousmane Tanor DIENG car, il a administré la preuve à ceux qui pouvaient en douter qu’il est et demeure un grand Homme d’Etat, un manager et un démocrate hors pair. Fort heureusement d’ailleurs qu’il est à la tête de notre parti qu’il a jusqu’ici conduit avec brio.

Sina Alassane CISSOKHO

Ancien Secrétaire Général de l’Union Régionale des Jeunesses socialistes de Tambacounda

Secrétaire Chargé de la Vie Politique de l’Union Régionale de Tambacounda

Membre du Comité Central

Membre du Bureau Politique

Président du Conseil Départemental de Tambacounda