Equipements post-récoltes : Bientôt 408 unités livrées aux régions de Tambacounda et Kédougou

Dans quelques jours, les régions de Tambacounda et Kédougou recevront 408 équipements agricoles du Programme d’urgence de développement communautaire. Le fournisseur, la Sismar, a promis de livrer la totalité des machines dans deux semaines.

Couplés moulin-décortiqueuse à mil diesel, moulin-décortiqueuse à mil électrique, moulins à mil diesel, moulins à mil électrique, décortiqueuses à mil diesel, décortiqueuses à mil électrique, etc. Les équipements post-récoltes destinés aux régions de Tambacounda et Kédougou étalent toute leur diversité sous le hangar de la Sismar situé en bordure de la route nationale 1, à quelques jets de pierre du centre de Pout. Parfaitement alignées dans cette imposante remise, ces machines, peintes en jaune avec la plaquette du Pudc bien mise en évidence, constituent le gros lot des 408 équipements post-récoltes et de transformation que ce programme a commandé à cette entreprise sénégalaise. Il ne reste plus qu’à terminer une centaine machines et le compte sera bon. Le directeur général de la Sismar, Moussa Guèye, comme celui du Pudc, Cheikh Diop, ne se font pas du souci. Dans quelques jours, les équipements seront au complet.

Après le hangar, la délégation du Pudc s’est rendue à l’usine de la Sismar située à 700 mètres de là. Accompagné des points focaux des différents ministères concernés par le Pudc et par les différents experts, M. Diop a constaté, sur place, que les sous-ensembles des machines ont été déjà confectionnés et qu’il ne restait plus que le montage. « C’était un challenge, pour nous, de fabriquer ces équipements, parce que le délai était très court. Dans deux semaines, nous pourrons livrer le reste et on pourra procéder à la mise en place », assure le directeur général de la Sismar.

Depuis la signature du contrat d’environ 1 milliard de FCfa avec le Pudc, en décembre 2015, la Sismar a mis les bouchées doubles pour satisfaire cette commande. Avec pour effet induit, la création de 200 emplois en plus. « Avec un contrat d’un tel montant, on crée des emplois forcément. Il y a de l’expertise locale, il faut l’exploiter. Ce serait dommage de faire à l’extérieur ce qu’on peut faire au Sénégal. Non seulement on crée des richesses, mais on lutte contre le chômage des jeunes. Rien qu’avec la commande du Pudc, nous avons augmenté notre effectif à l’usine », affirme M. Guèye. Il assure que le délai court n’a pas impacté sur la qualité du matériel, parce que le travail a été fait sur la base de normes de fabrication strictes. «On fait de l’autocontrôle et puis, la réputation de l’entreprise aussi en dépend beaucoup. Donc, nous avons non seulement doublé les équipes, mais en plus de cela, nous avons doublé le système de contrôle», ajoute-t-il.

Ces dispositions prises par la Sismar ont permis d’obtenir des équipements de qualité. Cheikh Diop a rappelé que la Sismar avait été choisie, car son offre technique était en conformité avec les attentes. « Il y a lieu de féliciter la Sismar pour la qualité de son travail. Ces équipements sont importants, car leur objectif est de réduire la pénibilité du travail des femmes en milieu rural », souligne-t-il.

Le Pudc veut installer, dans chaque village, au moins un moulin à mil pour éviter aux femmes la corvée du pilage. Il a prévu de mettre en place 5500 équipements de transformation post-récoltes dans 207 communes de 10 régions. 354 équipements ont été livrés à Fatick (314) et à Tambacounda et Kédougou (40) et ont permis l’allègement des travaux ménagers de certaines femmes.

Pour une meilleure utilisation de ces équipements, la Sismar a prévu des séries de formation en maintenance à l’intention des bénéficiaires. Selon le rapport d’activités juillet 2015-mars 2016, 1208 comités de gestion des équipements ont été mis en place et sont fonctionnels. Cette gestion a permis de générer des revenus pour les groupements de femmes bénéficiaires.

Elhadji Ibrahima Thiam / Lesoleil.sn /