
La Caritas diocésaine de Tambacounda a regroupé pendant 4 jours à Koussanar 21 femmes de 21 Organisations Communautaires de Base(OCB) des communes de Ndoga Babacar et de Maka Colibantang pour un renforcement de capacité dans le cadre de la transformation des produits locaux. L’accent a surtout été mis sur l’hygiène pendant le processus de transformation de ces produits.
C’est une formation qui entre dans le cadre de la mise en œuvre du programme de sécurité alimentaire au profit des communes ciblées par Caritas pour lutter contre le fléau d’insécurité alimentaire. Pour la valorisation des produits locaux, Caritas a jugé opportun de procéder à ce renforcement de capacité de ces femmes pour la transformation. Selon Léon Sarr, le chargé de programmes à Caritas Tambacounda, « tous ces groupements sont soutenus dans le cadre de la production de céréales locales. Ils sont également accompagnés pour des activités maraichères. Il s’agit alors de faire de sorte que ces femmes puissent valoriser les céréales qu’elles produisent ».
Pour la formatrice madame Thior Jeanne Marie Sarr, les 4 jours ont été consacrés à la transformation mais aussi à la conservation des produits agricoles. Pour cela, dit-elle, « l’accent a particulièrement été mis sur l’hygiène car il s’agit de produits alimentaires qui seront proposés à la population ». Et madame Thior d’ajouter qu’il est aussi question « de revoir le besoin nutritionnel des populations en fonction de l’âge, du sexe, de l’activité ». Les femmes ont alors parcouru le rôle de chacun des nutriments dans l’organisme humain pour mieux indiquer les besoins de chaque personne. Pour ce faire, l’atelier a insisté sur les aliments disponibles dans ces communes. Madame Thior Jeanne Marie Sarr de souligner que les femmes rurales ont tendance à aller chercher certains aliments en ville. Pour elle, c’est l’effet contraire qu’on devrait avoir.
Ce qui a fait dire à Laon Sarr que la pratique culinaire va changer avec un important volet hygiénique qui a été parcouru pendant tout le séjour. Pour le chargé de programmes de Caritas, « ceci permettra de réduire les effets d’intoxication alimentaire pour un changement de comportement des ménages » car, poursuit-il, « ces produits seront proposés à la commercialisation ». C’est pour cela, selon madame Thior, « il est question de les conscientiser car elles maitrisent l’origine de leurs produits, la qualité, le processus de production. Du coup, elles peuvent être sûres de la qualité hygiénique de ce qui est proposé à la consommation des ménages ».
Léon Sarr de préciser que beaucoup de groupements de femmes seront aussi soutenus dans la mise en place de décortiqueuses et des moulins pour faciliter le décorticage de plusieurs céréales locales. Il soulignera que ces femmes ont appris les bonnes manières de la transformation car chacun des aliments a un important apport dans l’alimentation.






Ansoumana SADIO/www.Tambacounda.Info/