La « rupture » promise par Macky, la Raddho n’y croit plus

Le président de la Raddho, Aboubacry Mbodj, ne croit plus à la « gouvernance sobre et vertueuse » promise par le Président Macky Sall. Dans un entretien paru dans Enquête de ce vendredi, il dit : « Les actes posés ne correspondent pas aux promesses qui ont été faites. Aujourd’hui, il y a un doute qui pèse sur toutes ces promesses. Nous constatons qu’il n’y a pas de rupture par rapport à l’ancien régime. Il faut dire que les citoyens, comme nous en tant qu’organisation de la société civile œuvrant pour la transparence et la bonne gouvernance, nous sommes très déçus et nous sommes très sceptiques par rapport à cette gouvernance vertueuse. »

À titre d’illustration, Mbodj souligne le récent changement intervenu à la tête de l’Ofnac. « Nous avons tous été surpris de la décision de l’État de ne pas renouveler le contrat de Nafi Ngom Keïta à la tête de l’Ofnac, a déclaré le président de la Raddho. Or, le dernier rapport qu’elle a publié en mai 2016 a été un excellent document très fouillé, qui met en exergue les malversations par rapport à la gestion de certains responsables au plus haut niveau. »

Pour Mbodj le traitement réservé au désormais ex-présidente de l’Ofnac « ne va pas dans le sens du renforcement des organes de contrôle mis en place pour lutter contre la corruption la non-transparence et la concussion ».

Par contre pour le cas Ousmane Sonko, suspendu de ses fonctions d’Inspecteur des Impôts et des Domaines, le président de la Raddho se garde de prendre position. Indiquant qu’il appartient à la justice de dire si Sonko a violé son obligation de réserve ou pas.

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