
La dermatose représente, au deuxième trimestre 2016, la première affection parmi les maladies hivernales dans le district sanitaire de Tambacounda, avec près de 1.000 cas a indiqué, mardi, Samba Thioub, superviseur des soins de santé primaires (SSSP) au district sanitaire.
“Au deuxième trimestre, la dermatose est la première affection, avec 997 cas, soit 26%”, a indiqué à l’APS, M. Thioub. Les dermatoses englobent tout ce qui est maladie de la peau, plaies, et autres infections cutanées, a expliqué M. Thioub. Les autres maladies hivernales comme la diarrhée, les dermatoses, sont dues à l’addition entre les eaux de pluies comme facteur favorisant la prolifération de germes, et le manque d’hygiène, a-t-il poursuivi. Avec la défécation à l’air libre à l’origine du péril fécal, beaucoup de points d’eau sont contaminés par l’eau de pluie qui charrie et dissémine des germes un peu partout, a-t-il dit, non sans relever qu’en hivernage, nombre d’enfants jouent dans les eaux sales et les habitants de certains villages, faute d’eau potable, s’approvisionnent dans les rivières. Les dermatoses sont suivies des infections respiratoires aiguës (IRA) basses qui ont totalisé 973 cas (25%), des diarrhées, avec 757 cas (17%), du tout-rhume, avec 651 cas (16%). Avec 258 cas, le paludisme qui arrive en cinquième position parmi les maladies hivernales, en termes de nombre de cas, reste fréquent, malgré les nombreux efforts qui sont faits ces dernières années, dans le domaine de la prévention et de la prise en charge de cette maladie, a encore souligné le superviseur. Parmi ces cas, 161 concernent des sujets de plus de cinq ans, 84 ceux âgés de moins de cinq ans et 13 femmes enceintes, a-t-il ajouté.
M. Thioub a noté une diminution du nombre de cas par rapport à l’année dernière. Une tendance à la baisse générale, qui est liée, selon lui, à la distribution de moustiquaires, à la campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS) dont le premier des trois passages prévus pour la région a démarré samedi dernier, pour finir mercredi.
L’effet de ces différentes stratégies, combiné avec la prise en charge des malades, peut expliquer cette situation, a poursuivi Samba Thioub. La recrudescence de la malaria en saison des pluies se justifie par la multiplication des gîtes favorables au développement des moustiques qui en sont responsables.
Pour ce qui est des IRA, elles sont dues à la poussière ou au changement de climat, a-t-il dit. Au sujet de certaines maladies hivernales comme la diarrhée, les dermatoses, “si on respecte les mesures d’hygiène corporelle, des mains, du milieu, (tout en buvant) de l’eau potable, on peut réduire le nombre de cas”, a encore fait valoir M. Thioub.
Malgré la “particularité” de la région de Tambacounda, liée à “l’accessibilité difficile” et à l’éloignement de certaines localités, Samba Thioub pense que d’ici un horizon “assez lointain”, “on peut espérer” arriver, à défaut d’une élimination, à la pré-élimination du paludisme.
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