
Le projet IPM a démarré en 2014 dans la région de Tambacounda.
Cette étude consistait, selon Cheikh Mbacké Ndiaye, responsable du projet dans l’axe centre, à vérifier la mise en œuvre au sein de la structure en question le modèle proposé par le projet. Au nombre des critères d’accréditation, figure aussi celui de bonne gestion de la part du prestataire et les délais de recouvrement du point de prestataire de service (PPS).
Pour trouver une solution à la rupture de stock des produits contraceptifs constatés au Sénégal et qui était de l’ordre de 80%, l’ONG IntraHealth a lancé un projet dénommé Informed Push Model. La phase pilote a été lancée en décembre 2012 pour six mois à Pikine et à Kaolack, avec au bout du compte, des résultats ‘’concluants’’ par rapport aux ruptures de produits contraceptifs qui sont tombées de 80 à -2% et par rapport à la collecte des données. Le ministère de la Santé a alors ordonné son extension en mars 2015 à l’ensemble du territoire national.
Ce projet a contribué à faire passer le taux de contraception au niveau national, de 12 à 20%. Contrairement aux années 2004 à 2009 où dans toutes les régions du Sénégal, il y avait une rupture de produits de planification familiale (PF), la disponibilité et l’accessibilité sont réglées avec le projet IPM, a relevé le médecin-chef de la région, le docteur Habibou Ndiaye. L’équipe d’IPM transporte les produits jusqu’à la structure de santé qui n’a plus à se déplacer, et les coûts de certains articles ont diminué de ‘’plus de la moitié’’, a-t-il noté.
Cela a contribué ‘’fortement’’ à ce que la région dépasse l’objectif de 8% de taux de contraception qui lui a été assigné, dans le cadre des OMD en 2015. Le taux de contraception de la région qui était le plus faible du pays, avec 4% en 2010, avait atteint plus de 9%. ’’Nous comptons avec le modèle pour atteindre 13 à 15%’’ d’ici 2020, a dit le médecin-chef, ajoutant que la région compte beaucoup aussi sur ce projet pour renforcer la disponibilité des médicaments’’. Le ministère de la Santé a demandé l’extension de cet approvisionnement des postes en produits PF (Planning familiale) à des produits médicaux d’importance vitale pour la mère et l’enfant.
Suite à une phase pilote mise en œuvre dans les régions de Fatick, Saint-Louis et Thiès, il a décidé de l’élargir au reste du pays à travers le projet ’’Yeksina’’. Cette phase d’extension sera faite ‘’sous peu’’, a dit Cheikh Mbacké Ndiaye. Cette gamme doit être renforcée d’ici 2017 pour atteindre 50 produits, a dit le médecin-chef de la région.
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