Affaire Aida Ndiongue : Le scandale ” inadmissible ” de la Cbao-Attijari

Le rapport de la Direction de la Police judiciaire (Dpj) dans l’affaire Aida Ndiongue aurait révélé des ” défaillances ” monstres au niveau de la banque Cbao-Attijari, selon nos confrères de Libération qui ont obtenu copie dudit rapport. Dans le procès-verbal (Pv) numéro 00330/Dpj, le patron de la Dpj, Seydou Bocar Yague, écrit ceci : ” les dispositifs de contrôle interne mis en place au niveau de cette banque ne fonctionnent pas régulièrement. A titre d’exemple, l’audit interne n’est pas passé depuis sa naissance en 2009 ou 2010 “. Le cas Aida Ndiongue, Astou Ndiongue à l’état-civil, l’ex-sénatrice libérale, qui y détiendrait près de quarante et un milliards (41 000 000 000) de F Cfa, est illustratif de ces défaillances, selon le rapport.

” La dame Astou Ndiongue a loué vingt-quatre (24) coffres pour lesquels elle a signé dix-neuf (19) contrats de location. Il y a donc quatre (4) coffres dont elle n’a pas signé le contrat de location, mais qui ont été remplis au nom de Keur Mareme Bercy (N.d.r. : une société de la dame). Ces manquements ont été corroborés par la confusion qui a régné sur le véritable titulaire du coffre 115 entre Mme Ndiongue et l’homme d’affaires, Mbackiou Faye (N.d.r. : voir par ailleurs) “, lit-on dans le rapport.

La Dpj de charger encore plus la Cbao-Attijari, accusée de faire dans la rétention, ” inadmissible “, d’informations. Et pour cause, ” en dépit des sommes colossales qui ont transité entre les différents comptes, la dame Astou Ndiongue n’a jamais fait l’objet d’une déclaration de soupçons à la Centif (N.d.r. : Cellule nationale de Traitement de l’Information financière, chargée de traquer le blanchiment d’argent) “, écrit le boss de la Dpj. Une affaire de gros sous dans laquelle la Cbao-Attijari serait loin d’être irréprochable. Suffisant pour que nos confrères estiment que le procureur spécial près la Cour de Répression de l’Enrichissement illicite (Crei), Alioune Ndao, devrait prendre son courage à deux mains et demander des poursuites contre Abdelkrim Raghni, le Directeur général de la banque.

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