« La politique et la religion occupent indument une place importante dans nos universités », selon le député Samba Diouldé Thiam

 

Le leader du Parti pour la Rénovation et la Citoyenneté, député à l’Assemblée Nationale, signe dans les journaux de ce mardi, notamment Le Quotidien, une tribune consacrée à la situation tendue à l’université de Dakar. Titré « Que faire face au serpent de mer des crises des universités », le texte reconnait d’emblée « la politique est plus ancienne que la religion à l’université ».

Et selon Samba Diouldé Thiam, « cela est le résultat d’une longue histoire coloniale de nos pays. Nos universités ont été des centres de la résistance contre le colonialisme, des lieux de déconstruction de son idéologie et de fabrication des cadres dirigeants des mouvements syndicaux et politiques pour la libération, et parfois de la résistance de l’armée ».

« La libération de la société du joug colonial était une mission que les universitaires les plus brillants de leurs générations ont assumé avec honneur et bonheur », précise-t-il encore. Les choses n’ont cessé d’évoluer depuis l’avènement des indépendances avec, explique toujours M. Thiam, « les tenants des pouvoirs politiques (qui) ont mis beaucoup de temps, plusieurs décennies, à conquérir des postures d’influence dans le mouvement étudiant qui était sous la férule de la gauche, d’abord historique à travers le Pai, puis la gauche éclatée : Pai-Pit, Aj, Ld, les trotskistes, puis la droite à travers le Pds, les religieux comme idéologie puis comme confréries, enfin les diverses mafias en quête de prébendes »