Son compagnonnage avec le président de la République Macky Sall rompu, le Pr Amsatou Sow Sidibé dit ne pas regretter son choix. D’ailleurs, elle s’est interrogée pour savoir «est-ce que le Pr Amsatou Sow Sidibé, ayant formée 35 promotions de juristes et d’éminents militants des droits de l’homme et de la paix, doit ou peut se taire face à des questions essentielles de justice et de stabilité du pays ? Est-ce qu’une République de professeurs doublée d’hommes et de femmes de terrain ne serait pas plus intéressante ?», a-t-elle dit.
Son divorce avec le président Mack Sall consommé, elle semble s’en réjouir. «Aujourd’hui, je suis politiquement libre. Toute personne qui souhaite travailler avec moi sera accueillie à bras ouverts. Je suis libre, luma neex def, luma neex wax (je fais ce que veux, je dis ce que je veux). C’est le Sénégal qui m’intéresse : la jeunesse, les femmes, les étudiants, toutes les couches vulnérables, les personnes victimes d’injustices, en somme, le peuple. C’est le combat pour ces derniers que j’ai toujours porté. Mon combat continue pour la cause du peuple sénégalais. Il existe des problèmes dans notre pays. Mais je me suis toujours investie pour trouver des solutions idoines», a-t-elle confié, au cours d’un point de presse, qu’elle animait ce lundi 8 février 2016.
Pr Amsatou Sow Sidibé, dit avoir souffert le martyr. «J’ai souffert à la présidence. C’est tout ce que je puis dire». Quant à son éventuelle candidature à la prochaine présidentielle, elle dit laisser le soin à ses militants. «Ce sont les militants qui décident», dit-elle, en précisant que pour la Casamance, dirigeant une équipe d’experts, elle a été à la rencontre des populations, des chefs religieux, coutumiers, et des différents acteurs concernés par le conflit. Malgré les moyens modestes, nous avons quand même pu avoir comme résultat la création de l’Espace dialogue vérité réconciliation (Edvr) dans la perspective d’un retour à la paix et du développement économique de la Casamance. Nous saluons l’accalmie aujourd’hui observée en Casamance».
Concernant sa mission de défense des droits de l’homme, elle dit avoir réussi tant bien que mal, la mission qui lui avait été confiée. «J’ai pu, grâce à la médiation sociale, mettre fin à des litiges fonciers, des grèves de la faim, des conflits, dans l’éducation, des problèmes de recouvrement de droits financiers, entre autres».
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