Tous les chemins des responsables des villages d’enfants SOS du Sénégal ont convergé vers Tambacounda. La raison ? Ces structures de prise en charge des enfants en situation difficile, fêtaient leurs 40 ans d’existence (1976-2016), ce samedi. Organisé en présence des autorités scolaires, municipales et administratives, l’occasion a été saisie par le directeur du village de Tambacounda pour lancer un appel aux fils et aux filles de la région à mieux s’impliquer dans la lutte pour une meilleure prise en charge des enfants et autres familles en difficultés dans la région. Abdoulaye Bodian a aussi rappelé les efforts consentis par leurs partenaires habituels qui aujourd’hui, ont construit et équipé les structures mais, ont besoin d’être secondés et accompagnés surtout par les collectivités locales, dans la prise en charge, pour que les enfants en situation de détresse puissent retrouver le réconfort et le soutien nécessaire dans les structures.
« 40 ans d’existence, 40ans de prise en charge des enfants, 40 ans de communion avec les communautés, ça se fête », lâche joyeux le directeur du village SOS de Tambacounda, hôte de la manifestation. Abdoulaye Bodian qui a reçu les différentes délégations des villages d’enfants SOS du Sénégal a dit toute sa joie et toute sa fierté quant aux réalisations et autres actions menées par les villages d’enfants SOS de manière générale sur toute l’étendue du pays. Dans les détails, il explique, ce qui se passe chez lui, à Tambacounda. Le village d’enfants SOS de Tambacounda compte 150 enfants au niveau de l’accueil familial, tous étaient dans une situation critique et aujourd’hui, entièrement pris en charge par SOS. Au niveau du programme de renforcement des familles (PRF), il y est recensé prés de 300 enfants et quelques 67 familles. Mieux, informe le directeur de Tambacounda, les enquêtes qu’ils avaient menées avaient révélé que seul 6% des enfants allaient à l’école. Aujourd’hui, grâce à SOS et aux structures mises en place pour accompagner cette couche de la population, le taux de scolarisation est à presque 100%, (96% selon les informations reçues), chez les enfants recensés et suivis, se félicite Papa Bodian comme l’appellent affectueusement les enfants et le personnel de SOS.
L’école communautaire transformée en une école élémentaire.
Quand le village d’enfants SOS démarrait ses activités à Tambacounda en 2008, il y avait juste une école communautaire, explique papa. Aujourd’hui, grâce aux soutiens des bailleurs, l’aspect communautaire a laissé place à une école élémentaire de 12 classes avec prés de 600 élèves qui y étudient actuellement. Nous avons aussi une école maternelle qui copte aussi 257 enfants. Dans le domaine de la santé également, SOS offre des services. Doté d’un centre médical avec toutes les commodités, le village offre des services dans la maternité, la médecine générale, la pharmacie, entre autres. Tout cela, martèle Papa Bodian, contribue dans la prise en charge et l’amélioration des conditions de vie et d’existence des populations surtout celles vivant dans des conditions très difficiles.
L’implication des collectivités locales souhaitée.
Pour que les structures mises en place par l’association des villages d’enfants puissent continuer de fonctionner comme il se doit, il faut que les communautés et surtout les collectivités locales puissent mettre la main dans la patte. Dans les écoles, explique le directeur du village, les contributions apportées par les élèves n’arrivent pas à satisfaire les besoins pour l’entretien de ces structures. L’association des villages qui veut scolariser tous les enfants en âge d’aller à l’école ne peut pas tout prendre en charge et a besoin de l’appui des collectivités locales. C’est dans ce cadre qu’un appel vibrant et très pressant leur est lancé afin qu’elles s’impliquent davantage dans la prise en charge des enfants et des familles. Globalement, se réjouit, Papa Bodian, les 40 ans d’existence de SOS sont largement positifs et très bénéfique pour les communautés.
Par Abdoulaye Fall www.tambacounda.info /
