Le ministre d’Etat Amath Dansokho a encouragé des élèves de la commune de Tambacounda, venus le rencontrer mardi dans le cadre d’une caravane à Dakar, à ‘’travailler dur’’ et à ‘’faire de bonnes études’’ pour prétendre bénéficier de la relance économique qui, selon lui, viendra. ‘’Il faut travailler dur, il y aura du boulot. Il y aura une reprise parce que le monde ne peut pas continuer comme ça. Vous êtes des intellectuels en herbe, vous êtes en apprentissage. Il faut prendre les études au sérieux. Quiconque vous dit le contraire vous trompe. S’il y a des emplois, si vous n’êtes pas bien formés, vous n’en aurez pas’’, a-t-il notamment dit.
La cinquantaine d’élèves venus rendre visite au président d’honneur du Parti de l’indépendance et du travail (PIT), à son domicile à Mermoz, sont membres du Club Education à la vie familiale (EVF) du collège Lamine Guèye et du club de géographie du lycée Mame Cheikh Mbaye. Ils étaient conduits par quelques uns de leurs enseignants.
”Il y a des choses qui sont dépassées, auxquelles les gens sont accrochés, mais c’est un monde qui va connaître une mutation, parce que les gens ne peuvent plus supporter qu’ils n’aient pas de travail, que les gens n’aient pas à manger, qu’ils n’aient pas de logement”, a insisté M. Dansokho.
Il a ajouté, faisant notamment allusion à la crise que vit le système éducatif national : ‘’Faites de bonnes études, vous avez un lycée qui a une tradition de travail, d’excellence. Je ne pense pas que vous ayez le droit de casser cette tradition. Je vous assure qu’il n’y a rien de plus suicidaire dans le monde où ce sont les sciences et les technologies qui sont au premier rang, que de perdre une année’’.
‘’Dans le monde actuel, où tout va très vite, personne n’attend personne. Il faut donc travailler dur’’, a poursuivi le ministre d’Etat, rappelant qu’il a été à l’origine de la première grande grève nationale des élèves du Sénégal, en 1957.
A ce sujet, il rappelé que c’était la première fois que tous les établissements secondaires du pays ont connu une telle agitation, laquelle a été le début de ‘’droits énormes’’ pour les élèves.
Amath Dansokho a toutefois souligné qu’il ne faut pas que les moyens prennent le pas sur la fin. ‘’La fin, a-t-il précisé, c’est pour que les gens étudient, qu’ils mangent bien, qu’ils aient de bons professeurs. C’est ça l’objectif. Malheureusement, dans la tête de certaines personnes, minoritaires mais très actives, il faut tout le temps casser. Il faut arrêter cette dérive.’’
Abordant la politique, M. Dansokho a dit aux élèves que c’est dans son salon – où il les a reçus – ‘’qu’Abdoulaye Wade a été fait président (en 2000)’’. ‘’C’est sur cette table que son programme a été écrit’’, a-t-il indiqué, ajoutant que c’est là que Macky Sall (actuel président de la République’’ a été ‘’fait président”.
‘’C’était le Parlement de l’opposition. Je l’ai appelée +le salon de la liberté+. Quand on interdit quelque chose, je l’emmène ici : les films qui ont été interdits ont été projetés ici. Ce n’est pas seulement un lieu symbolique, mais c’est de la que nous avons constitué les forces qui ont mis en mouvement notre société pour aller vers le changement’’, a conclu l’homme politique sous les applaudissements de ses hôtes.
Dans le cadre de cette caravane qui vise notamment à les familiariser avec le cadre universitaire en leur faisant rencontrer leurs aînés, les élèves envisagent de visiter l’île de Gorée.
APS /
