Tambacounda : Réflexion autour du maire pour dégager des pistes de solution face à l’insécurité grandissante dans la ville

Tambacounda va mal. La ville est meurtrie, les populations transies par la peur, ne savent plus à quel saint se vouer. Aujourd’hui, l’insécurité est devenue monnaie courante dans la ville jadis paisible. Les tueries et autres agressions alimentent tous les débats dans les différentes places publiques de la ville. Une, deux, trois……, et aujourd’hui, prés d’une dizaine de personnes, sont passées sous l’échafaud des « tueurs à sang froid », sans que leurs auteurs ne soient débusqués. Comble de tout, toutes les composantes des forces de sécurité et de défense sont présentes dans la ville, à la recherche de présumés meurtriers. Mais jusque là, que dalle !

Le maire de la ville Oury Bâ est déboussolé, désappointé et abasourdi. Il a convoqué tous les segments de la société, imams et oulémas, notabilités coutumières et religieuses, délégués de quartiers, présidents de comités de développement de quartiers pour ensemble réfléchir et dégager des solutions de sortie de crise. Le phénomène prend de l’ampleur, les tueries ne cessent pas, et pire, ce sont les personnes dites normales qui sont maintenant ciblées. Quoi de plus normal, pour l’édile de la ville, en tant que premier magistrat de tirer la sonnette d’alarme. Le maire veut que les populations et autres responsables de la société soient impliqués dans cette affaire aux senteurs de carnage qui, si l’on y prend garde, risque d’atteindre des proportions jamais égalées. La salle de délibération de l’institution municipale qui a servi de cadre à la rencontre a enregistré la présence de tous. Sur place, la presque totalité des propos sortis, ont estimé nécessaire que le centre psychiatrique de Djinkoré soit rouvert. Il a aussi été donné de constater que les différentes couches de la population ont, à l’unanimité, demandé à ce qu’elles soient davantage impliquées dans la gestion de ce phénomène, pour aider les forces de sécurité à débusquer les malfrats. Le maire, initiateur de la rencontre a martelé son souhait de voir des comités de vigilance installés dans chaque quartier, même s’il va falloir que les familles et même l’Etat et la mairie, fassent une contribution dans la prise en charge des jeunes volontaires. Aujourd’hui, il est plus qu’urgent que ces entités soient mises en place, pour contribuer à la sécurité des populations aujourd’hui stupéfaites et abasourdies. A la sortie de la rencontre, « l’ensemble des propositions émises et retenues dans la salle, seront consignées dans un document et transmis au gouverneur de la région qui se chargera à son tour de l’acheminer vers les plus hautes autorités », confie le maire. Cependant, il va falloir que lui aussi, continue à veiller à éclairer la ville, jusque dans les coins et recoins les plus lointains. Après les malades mentaux errants, les criminels s’en prennent aux personnes jouissant de toutes leurs facultés mentales, c’est cela l’équation à plusieurs inconnues. Espérons que l’arrivée du ministre de l’intérieur vendredi dans la ville, apportera les changements escomptés dans cette traque des tueurs à sang froid, encagoulés toujours dans la nature.

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