Le scrutin du parti socialiste consistant à élire le secrétaire général du parti est entaché de beaucoup d’irrégularités et a des senteurs de fraude à Tambacounda. Des militants crient à la tricherie et appellent à la commission chargée des élections d’invalider ces résultats.
D’emblée, le nombre d’enveloppes trouvées dans l’urne dépasse de loin le nombre de votants, sans compter que plusieurs autres délégués sont venus après quinze heures, pour se voir refuser le droit de vote car, soutenaient les organisateurs, « l’on est au dépouillement », en plus, la liste des membres de la commission administrative n’est pas disponible, entre autres irrégularités notées.
Aïssata Tall Sall, candidate au poste de secrétaire général du Ps et principale rivale de Tanor Dieng en aura encore davantage mal en apprenant que le scrutin de Tambacounda est aussi entaché de beaucoup d’irrégularités. Et certaines personnes parlent même de fraude manifeste et notoire des membres de l’organisation qui ont pris faits et causes pour Tanor. Le scrutin du Ps de ce jeudi dans la capitale orientale qui a démarré aux environs de 10h est émaillé de fausses notes, remarque-t-on. Par exemple, lors du dépouillement et devant la presse, le nombre d’enveloppes trouvées dans l’urne dépassait largement le nombre des délégués devant voter (206 contre 200). Si l’on se fie aux propos de Mountaga Dabo, secrétaire général de la coordination communale Ps de Tambacounda et par ailleurs, représentant du candidat Tanor, « seuls les délégués membres de la CA sont habilités à voter, et ils sont au nombre de 200 ». Cependant, grande a été notre surprise, de voir après le décompte que 206 enveloppes se trouvaient dans l’urne. Qui les y aurait glissées ? En plus, en notre présence, d’autres personnes sont aussi venues pour voter après 15h mais, sont malheureusement reparties sans exécuter leur devoir car, « vous êtes venus en retard », leur a-t-on servi comme réponse. Tout porte à croire aussi que c’est le camp favorable à la député candidate qui a été lésé. Ce qui a soulevé l’ire de bon nombre de militants socialistes qui crient d’avance à la fraude. « Ce scrutin est anormal et irrégulier », martèle un militant du parti qui dira « qu’il est inconcevable que le secrétaire général de la coordination, censé réguler le vote et coordonner le processus, soit représentant d’un candidat ». (Allusion faite à Mountaga Dabo qui est le représentant de Tanor). « Cette attitude met en exergue déjà le parti-pris », renchérit-il très en colère. Notre interlocuteur poursuit ses récriminations en disant ne pas trouver de réponse au fait qu’il y ait dans l’urne un nombre de bulletins supérieur au nombre de votants. « Ce scrutin doit être repris ou au besoin annulé », assène-t-il avant de lancer un appel à la commission chargée des élections afin d’invalider ce scrutin des « orientaux ». Il est ahurissant de constater que les responsables du bureau, dans leurs propos fallacieux tentent de justifier l’injustifiable en laissant croire qu’il se pourrait que ce soit des votants qui, par mégarde, aurait mis par deux enveloppes dans l’urne. Néanmoins, les résultats suivant ont été proclamés par Samba Samoura, président du bureau de vote : Tanor 182 voix, Aïssata Talla Sall 13 voix, bulletins nuls 5.
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