Tambacounda : Le secteur de la santé paralysé par la grève des infirmiers

Lundi noir, constate-t-on dans le secteur de la santé à Tambacounda. Les infirmiers chef de poste ont mis en exécution leur menace de paralyser le secteur de la santé. Délestés de l’électricité dans certains postes par la mairie, ils avaient annoncé la couleur, en tenant un point de presse jeudi dernier, afin d’avertir les autorités et en même temps, informer les populations. Malheureusement, leurs doléances ne connaitront pas une suite favorable.

Ce lundi 23 juin 2014, ils ont presque fermé porte car, seul un service minimum étaient assuré par quelques blouses blanches. Ils (les ICP) ont croisé les bras et laissé les malades à eux même. Seuls des cas d’urgence pourraient les faire intervenir, souligne-t-on de sources dignes de foi. Les patients et leurs accompagnants sont repartis coléreux après avoir été informés de la mesure prise par les Icp. « Ils ont tout de même raison, soutenaient certains accompagnants ». En cette période de canicule, avec leurs produits qui ont besoin d’être conservés au frais, sans électricité dans leurs postes, ils ne peuvent pas travailler. Ils continuent en soulignant non sans le regretter à fond qu’ »en cette période de campagne électorale, cela pourrait même affaiblir le maire sortant qui a laissé faire. Les postes ne peuvent pas fonctionner sans électricité. Les en priver, équivaudrait à vouloir envoyer les populations au mouroir. Nous en appelons à la réaction immédiate et très prompte des autorités car, les seules perdantes dans ce combat, c’est nous les populations ». Il faut à ce sujet rappeler que depuis quelques temps, le ministre en charge de la santé avait sorti une note rappelant aux collectivités locales que le paiement des factures de ces structures leur incombait pleinement. Raison pour laquelle, le Sutsas à l’échelle départementale s’est barricadé et a décidé de mettre sa menace en exécution. Aujourd’hui, les populations vont devoir garder leur mal en patience, en attendant que ce conflit latent ne connaisse une issue heureuse. Les autorités administratives et sanitaires, à tous les niveaux doivent s’atteler à régler ce conflit et informer surtout les populations, des tenants et aboutissants de la situation. Elles sont meurtries et déboussolées et cherchent coute que coute à être édifiées. Ça suffit vraiment ! Les syndicalistes, rencontrés, ont maintenu leur position, « que l’électricité soit ramenée si les gens veulent la réouverture des postes. Sans cela, nous resteront figés sur nos décisions », assène engagé Alassane Touré du Sutsas.

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