Le bilan présenté par le Directeur Régional du Développement Rural (DRDR) lors d’un comité régional de développement sur la situation des bananeraies dans la zone de Missira, dans le département de Tambacounda est effarant. Les violents vents qui y sont passés ont tout détruit et emporté dans leur furie, plus de cent mille pieds de banane dans cette zone. Aujourd’hui la zone est presque dépourvue de toutes ses plantations.
La campagne agricole de cette année va rester gravée à jamais dans les mémoires des producteurs de banane de la zone de Missira. Les vents violents qui sont passés dans leurs plantations leur ont tout détruit au point qu’ils n’ont que leurs yeux pour pleurer. « Les vents n’ont en effet rien laissé sur leur passage », fait remarquer le directeur régional du développement rural (DRDR) dans la présentation qu’il a faite durant le CRD. Selon lui, « plus d’une centaine de milliers de plants ont été dévasté par les vents en furie ». Pour être exact, selon les chiffres donnés par la direction régionale du développement rural, « il s’agit de 116. 278 pieds de banane qui sont détruits par les vents dans toute la zone de Missira ». Et cette perte, selon toujours les informations livrées par la DRDR, concerne la situation de sept localités dans l’arrondissement de Missira, zone d’implantation des bananeraies par excellence. Il s’agit des villages de Koar qui a perdu 6.968 pieds de banane, Sankagne avec une perte de 8.001 pieds, d’Adjaff avec 8.724 pieds partis avec les vents, de Gouloumbou qui a subi la plus petite perte avec 828 pieds de banane seulement détruits. Cependant, les plus grosses pertes ont été notées à Nguène et dans la zone d’intervention du projet Aprovac, où respectivement, des estimations de 55.600 pieds et de 23.357 pieds ont été constatées, note, visiblement atterré le DRDR. « C’est une énorme perte quand on sait que la production moyenne d’un seul pied de banane est de 15kg. Ce qui fait qu’aujourd’hui, la zone enregistre une perte de plus d’un millier de tonnes », se désole-t-il. Cette perte représente un chiffre d’affaire de plus de 300 millions de nos francs (296.508.900F) emportés par les vents au grand dam des producteurs aujourd’hui ahuris et abasourdi d’autant plus que le prix du kg de banane au producteur est de 170f. L’Etat comme les organisations humanitaires doivent être saisis pour venir en aide à ses populations aujourd’hui dans la tourmente, après avoir subi un aussi lourd préjudice causé par la furie dévastatrice des vents. La contrée a mal et ses producteurs blessés dans leur chair.
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