Koumpentoum :[Photos] gestion gabégique du maire, attitude dictatoriale du préfet, complicité du médecin chef avec le maire, les populations battent le macadam et reçoivent l’onction de l’imam de la mosquée.

 

Ça sent le roussi à Koumpentoum. Les populations du Niani ne sont pas contentes de leurs autorités locales. La manière de gérer les affaires locales sont passées par là. Elles fustigent aussi l’attitude jugée dictatoriale du préfet qui manquerait de considération à tout le monde dans cette zone, y compris les notables.  La complicité du médecin chef du district sanitaire avec le maire au détriment des intérêts des populations et de la santé,  a aussi été fustigée par les populations visiblement à bouts de nerfs.
Les populations ont ce matin battu le macadam. Elles étaient des milliers de personnes, hommes, femmes, enfants et vieux, à  arpenter les rues fangeuses de la ville sous un soleil de plomb, pour dénoncer certains comportements d’autorités  de la ville. Comme premier motif brandi par ces populations, la gestion catastrophique et gabégique du maire de la ville. Selon elles,  l’édile de la ville  aurait fini de piller les terres. « Aucun espace ne serait  plus disponible dans la ville, même celui alloué par l’ancien conseil rural pour abriter le deuxième  cimetière aurait été morcelé et vendu à des tiers », déplorent les marcheurs.  En plus, continuent furieux les protestataires, « un domaine de 40.OOO ha vient  d’être octroyé à la société SINTRAS, sans même passer par la procédure normale ». Pis, le préfet aurait fermé les yeux sur tout, même saisi des questions par les populations. « L’argent des reçus des fonds de dotation et autres fonds de concours a aussi été dilapidé par le maire, sans aucune gêne », regrettent les marcheurs. Toujours dans leur chapelet de doléances, ils ont  évoqué l’affaire de l’eau dans la ville. « Un seul forage alimente toute la ville », martèlent-ils. Aujourd’hui, la ville a beaucoup grandi et le forage ne peut plus alimenter les nombreuses populations. “Nous voulons être branchés sur le réseau de la SDE », chantonnaient-ils déboussolés, avant de dénoncer l’attitude du maire adjoint qu’ils disent percevoir un salaire de l’ASUFOR, sans pour autant effectuer la moindre tâche. « 50 mille francs mensuels lui sont remis alors qu’il n’est même plus le conducteur de la machine », rouspètent les marcheurs.
Parlant du préfet, les populations ont d’entrée servi qu’il n’aurait aucune considération pour ses administrés. « Même invités dans nos cérémonies, il ne répond à aucune invitation. son comportement frise celle d’un gendarme qui ne pense qu’à réprimander tout contrevenant. Il est de mèche avec le maire dans tout ce qu’il fait et d’ailleurs, il lui sert même de couverture” ont fulminé les populations avant d’ajouter, « à chaque fois que nous lui avons saisi de manquements notés de la part du maire, il a fait la sourde oreille ». Toujours dans leur réquisitoire, les populations laisseront entendre qu’ »après les inspecteurs avec qui il avait des bisbilles, c’est au tour d’elles de subir ses affres, regrettent les populations ». Et pour preuve, ils mettent en exergue son attitude de ce lundi matin où, après avoir autorisé la marche et donné l’ordre à ce qu’elle soit encadrée, il n’a pas daigné sortir pour recevoir le mémorandum des marcheurs. Et c’est pourquoi, Seydina Ousmane Kanté qui portait leur parole n’est pas n’y est point allé avec le dos de la cuillère, pour fustiger cette attitude de la part de la plus haute autorité du département. “Nous demandons tout simplement à ce qu’il soit relevé et remplacé par un autre de beaucoup plus social”, rugit le jeune.
Bénite par l’imam El H. Mbemba Sylla de la mosquée, la marche a été bien suivie par les populations. L’imam interrogé par la presse a dit tout son soutien aux marcheurs. “Je vous soutien et vous encourage dans votre action”, a-t-il signifié, non sans préciser que les autres (le maire, le préfet et les autres n’ont pas sa bénédiction.
Le médecin chef lui est accusé d’être en complicité avec le maire au détriment des populations. Nous nous sommes déplacés pour avoir des informations quant à la subvention apportée à son district mais, il n’a pas voulu s’épancher là-dessus. « Il fait dans le clair obscur, vocifèrent les marcheurs. Sur leurs pancartes portées le long des rues se lisait, « Koumpentoum va mal », « nous réclamons une délégation spéciale », « la ville veut un lycée moderne avec des constructions bien faites », entre autres messages lancés.

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Abdoulaye Fall/www.tambacounda.info/