Aux USA, Coulibaly figurait sur la liste des terroristes

 

Amedy Coulibaly, abattu vendredi dans l’assaut du supermarché où il avait tué quatre personnes et pris plusieurs otages en banlieue parisienne, en France, figurait sur la liste des terroristes des Etats-Unis, a affirmé la chaîne CNN lundi 12 janvier. La liste comprend environ un million de noms.

Le djihadiste de 32 ans était sur la liste «depuis un moment», a dit un responsable américain à CNN. Il était référencé comme terroriste potentiel.

Action «coordonnée» avec les frères Kouachi

Le délinquant multirécidiviste a été tué vendredi dans l’assaut des policiers du Raid contre le supermarché casher à l’est de Paris où il retenait des otages. Il est aussi soupçonné d’avoir tué jeudi matin une policière municipale à Montrouge.

Il agissait en coordination, a-t-il dit, avec Saïd et Chérif Kouachi, qui ont tué mercredi douze personnes dans l’attentat contre l’hebdomadaire satirique «Charlie Hebdo» à Paris.

Les deux frères ont été tués quelques minutes avant Amedy Coulibaly par le peloton d’élite des forces de l’ordre françaises qui a lancé un assaut à l’imprimerie où ils s’étaient retranchés à Dammartin-en-Goële, à une quarantaine de kilomètres de Paris.

Le premier ministre français Manuel Valls a en outre avancé lundi que Coulibaly, avait «sans doute un complice».

Les frères Kouachi également connus aux USA

Les autorités américaines avaient déjà confirmé que les frères Kouachi figuraient «depuis des années» sur la liste noire américaine du terrorisme.

Dans un article intitulé «Les ratés à répétition du renseignement français», Le Monde affirme ainsi que «les deux frères avaient été mis sous surveillance après que les États-Unis ont informé fin 2011 les services français que Saïd s’était rendu trois semaines à Oman à l’été 2011, et qu’il était donc susceptible d’avoir franchi la frontière du Yémen. En 2011, Chérif Kouachi y rejoindra son frère même s’il était sous contrôle judiciaire et ne pouvait, en théorie, quitter le territoire sans être assujetti à un contrôle».

Mais «face à la difficulté de justifier la poursuite des écoutes, les services finissent par ‘débrancher’ les deux frères. Les interceptions de sécurité, encadrées par la loi de 1991, sont limitées à quatre mois renouvelables. Elles doivent être motivées par la preuve d’un lien direct entre l’individu ciblé et l’activité concernée, en l’occurrence le terrorisme» poursuit le quotidien français.

(ats/Newsnet)