Tambacounda : le spectaculaire revirement du Sutsas, « Maa Waaxone Waaxeet »

 

Il y a de quoi se méfier de Mame Balla Lô, lui qui a su faire prendre la poudre d’escampette aux syndicalistes du Sutsas, section de Tambacounda.  Le longiligne maire de la commune n’est pas du genre à blaguer. Après s’être senti diffamé et atteint dans son honorabilité par les « syndi-khaliste » du Sutsas, il les a  fait ravaler tous leurs  propos d’avant guerre.

« Nio Waaxone Waaxeet », comprenez « on avait dit, on s’est dédit », voilà ce que nous ont servi les syndicalistes du Sutsas, section Tambacounda après que le maire ait  porté plainte contre eux pour diffamation. Quel spectaculaire revirement de situation, une grande enjambée, telles celle dont nous gratifie Hussein Bolt, de Gaye et de ses collaborateurs  face aux menaces d’un repos tranquille quelque part à Ndougousine qui pesaient sur leurs têtes. Et pour se dédouaner, ils nous servent que le malentendu entre eux et l’édile de la ville a été aplani. Mieux, ils affirment et attestent qu’ils regrettent leurs propos va-t-en guerre, servis lors du premier point de presse. Mame balla peut dores et déjà jubiler car, ayant frappé un grand coup, celui consistant à montrer à la face du monde qu’un syndicaliste ne doit pas tout se permettre. Mieux, pour assoir sa crédibilité, il doit documenter ses propos, surtout dans ce cas de figure où il serait extrêmement difficile pour un maire de détourner des fonds dits de dotation.

Les syndicalistes du Sutsas ont donc fait volte-face, abracadabrant !

Dans leur communiqué de presse dont votre canard a reçu copie,  ils y ont écrit noir sur blanc, qu’ils regrettent les propos tenus le 12 janvier dernier au cours d’un point de presse, et ils estiment par la même occasion, qu’il n’y a  point de « détournement » de fonds par le maire et ses cosignataires. Mame Balla est lavé à grande eau.

Et c’est pourquoi, selon toujours le même communiqué, ils se sont étalés à plat ventre, pour présenter leurs excuses au maire à qui ils ont blessé dans son honneur.  « Nio Waaxone, Waaxet nak ! »

Par Abdoulaye Fall/www.tambacounda.info/